À la croisée des chemins

Il n’y a pas si longtemps, tout magasinage se soldait par un double achat. J’arrivais difficilement à sortir d’une boutique sans deux articles à la main. L’idée de choisir était pour moi une véritable torture! Les rares fois où je réussissais à trancher entre deux possibilités, aussitôt je le regrettais; je repensais à l’article que j’avais écarté de ma sélection et les remords refaisaient surface. Soit je retournais illico à la boutique, soit je ruminais le tout à la maison. Bref, la prise de décision n’était pas une mince affaire et le fait d’être confrontée à un choix, c’était pire encore!

Ça, c’était hier... Un hier composé de choix simples à faire.

Que se passe-t-il lorsque l’enjeu est plus grand? Qu’en est-il quand on se retrouve à la croisée des chemins? 
 
[Parc-nature de l'Île-de-la-Visitation]
[Photographie prise par J. Gagné]

Pas facile de choisir la direction : à droite ou à gauche? Les deux routes semblent intéressantes, cependant, on n'a qu’un simple aperçu de ce qui nous attend. Au bout c’est l’inconnu: la surprise ou la déception. Et là, impossible d’emprunter les deux routes en même temps. Quelle direction prendre alors? Peu importe celle qui sera choisie, dès que l'on se mettra en route, on repensera à l’autre itinéraire que l'on avait délaissé. On remettra en question notre décision : et si on avait fait le mauvais choix?

Ha ha! Le voilà notre petit démon!

La peur de se tromper
Si on évite de faire des choix, jamais on ne deviendra bon dans la prise de décision. Tout comme l’athlète qui, jour après jour, refait le même geste des centaines de fois, s’il triomphe c’est parce qu’il s’est entraîné à réussir. De même, si on veut faire de bons choix dans la vie comme dans les activités ordinaires de notre quotidien, il faut s’entraîner à trancher et à accepter que parfois, certains choix ne seront pas les meilleurs. À la longue on deviendra un expert en la matière et ainsi, les décisions se prendront avec plus de rapidité et de clairvoyance.

Le manque de confiance en soi
On doute de sa capacité de choisir? De vous à moi, ce n’est pas fort! Entre la peinture bleue ou orangée, laquelle choisir? Regardons plutôt les conséquences d’une telle décision: les murs seront peints en bleu ou en orange. En d’autres termes, la pièce sera reposante ou énergisante. L’impact n’a pas d’incidence majeure sur notre vie ni sur la qualité de celle-ci. Donc, pour les petites choses sans importance, on peut trancher sans crainte.

Pour ce qui est des choses qui comptent vraiment, un mauvais choix peut entraîner des conséquences d’une portée plus grande à moins de garder en tête que la vie est truffée d’expériences plus ou moins agréables et que n’importe quelle habileté exige de la pratique. N’oublions pas, le mauvais choix fait aussi partie de l’apprentissage. Si on veut s’entraîner à mieux choisir, il faut essayer encore et encore. L’habileté à faire quelque chose ne se développe qu’à la suite de multiples répétitions.

Le dicton Qui choisit prend pire a été écrit pour ceux et celles qui craignent de faire des choix et qui doutent de leur pouvoir de sélection. Il n’est pas trop tard pour en utiliser un autre plus approprié, par exemple:

Qui ne choisit pas, finit par s’endetter. Qui ne choisit pas, craint de se priver, mais qui choisit, est maître de sa destinée.

À la croisée des chemins, il n’y a qu’un choix possible : le bon!

Mésange

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