Mes neurones m'épuisent

Ces derniers temps, j’ai eu droit à un mal de saison c’est-à-dire à un bon rhume. Certes, il y avait un sacré bout de temps que je ne m’étais pas sentie aussi vulnérable. J’ai combattu le virus à coup de comprimés, d’oranges et de repos. À ma grande surprise, je ne retrouvais pas l’énergie d’avant. D’accord, mon système immunitaire avait été affaibli cependant je m’attendais à une certaine remontée. Au contraire, plus les jours passaient et plus mon énergie me fuyait comme si j’avais laissé ouvert le robinet. Au bout de quatorze jours, ce que je craignais survint : panne d’énergie! J’ai eu beau regarder partout, nulle trace d’elle; la garce avait plié bagage! 

Il me serait facile de taxer mon rhume d’avoir su profiter de ma faiblesse afin de me soutirer un bien inestimable, mais je n’en ferai rien. Le seul à blâmer est bel et bien mon dialogue intérieur. Durant ces deux longues semaines, j’ai songé aux événements qui m’ont affectée, à la confiance qui avait été ébranlée, aux liens d’amitié qui avaient été éprouvés, aux illusions perdues ayant généré une profonde déception. Toute mon énergie avait servi à alimenter mes sombres réflexions. À m’écouter ainsi penser, ce n’était pas pour demain que j’allais être pimpante de vitalité! 

Qu’ils soient énoncés, notés ou formulés dans notre tête, les mots ont un impact. Ils peuvent faire plus de dommage que la lame d’un couteau. Et bien que l’humain a tendance à être maladroit de nature dans ses propos et qu’il aime affirmer que l’enfer c’est les autres, nous sommes néanmoins les premiers à nous infliger les pires tortures. On autorise notre imagination à créer des scénarios tantôt pessimistes tantôt apocalyptiques et à puiser dans notre banque de faits vécus tout ce qui viendra confirmer que notre raisonnement est juste. 

Mais au fond, il ne l’est pas...

L’imagination est un gros ballon soufflé qui tend à prendre de l’expansion tant qu’on lui donne de l’air mais une fois que l’on cesse de lui en donner, une fois que l’on accepte de lâcher-prise, le ballon se dégonfle de lui-même et la réalité réapparaît. 

On peut passer des heures, des mois, des années à craindre le pire, à se convaincre que la vie est d’un gris monochrome et qu’on ne mérite pas mieux, à laisser nos pensées nous affecter au point de nous rendre malade mais la meilleure chose à faire demeure l’action. Si quelque chose vous a déplus, dites-le; si une remarque vous a blessés, exprimez-le; si la confiance, l’espoir ou la foi a été perdue, retrouvez-la; si les liens d’amitié ont été brisés, réparez-les sinon regardez en avant et essayez de faire mieux la prochaine fois. Ne restez pas trop longtemps dans l’univers grisant du cérébral, à la longue il aura votre peau, je vous le garantis! 

Et si ce dont vous avez besoin c’est de prendre du recul afin de faire baisser de quelques crans les émotions trop vives, faites-le. Vous seuls connaissez ce qui vous nourrit ou vous affaiblit. 

En ce lundi matin, j’ai décidé de mettre mes pensées sur « pause » afin de laisser parler mon cœur, et ça va beaucoup mieux. 

Quel bonheur de vous retrouver mes amis! 

Mésange

16 commentaires:

  1. Contente de voir que tu as retrouvé le moral et les bons réflexes ! Ne jamais oublier le principe de plaisir.

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    1. Chère Amartia, on n'oublie parfois que l'on sait... et lorsqu'on se rappelle que l'on sait, on remonte vite à la surface ;-)

      Merci pour cette douce visite, toujours des plus agréables d'ailleurs! Bonne semaine xox

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  2. Quand le lait menace de déborder il faut couper le gaz...et c'est ce que tu as fait...le calme revient et les tensions s’apaisent.
    Je te souhaite de repartir avec l'énergie que l'on te connait.
    je te souhaite une belle semaine et je t'embrasse

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    1. Chère Josette, ton commentaire m'a fait rigoler durant plusieurs minutes! Oui, couper le gaz... il fallait y penser, ha!ha!ha! L'énergie revient très graduellement. L'hiver est dur ou ma "couenne" est molle, quoi qu'il en soit, je dois modérer mes transports si je veux retrouver mon équilibre. Pour ce qui est des tensions, j'ai laissé aller... Il est inutile de s'accrocher au passé; la vie est si courte, vivons-la au présent!

      Merci pour ces éclats de rire et ta merveilleuse sagesse... Cela m'a fait un grand bien! Je te souhaite une magnifique semaine et on se retrouve lundi remplies d'une énergie nouvelle!

      Je t'embrasse xoxox

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  3. Fonces ma petite Mésange, fonces, tes talents, ton don pour écrire...tout est là pour que tu t'épanouis. Aujourd'hui je bois un bon thé avec toi, racontes moi tes envies qui vont te redonner l'energie, relèves-toi vite, encore plus forte qu'auparavant, fais nous rèver avec tes mots "magiques", croques la vie !!!!
    Je t'embrasse fort xxxoooxxx

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    1. Ma douce Myriam... oui, tu as raison. On laisse tout derrière et on fonce. Merci de me rappeler ce que j'oublie trop souvent :-) Tu me connais trop bien et je t'adore pour cela!

      Je prends ce merveilleux thé avec toi dans cette cuisine si lumineuse dans laquelle tu peins merveilleusement bien. Quel bonheur d'être à tes côtés! Mes envies? Reprendre mes pinceaux; marcher dans la nature sous la lumière dorée du soleil en déclin; suivre les traces d'un lièvre et qui sait, capturer son image; écouter le bruit des vagues qui se meurent sur le rivage; faire un gâteau; passer du temps avec mon fils qui est pour une 2e fois un papa heureux. Comme tu vois, les envies ne manquent pas... Tu as encore raison, juste d'y penser et l'énergie revient! Ton coeur est vaste ma douce Myriam... et je vois bien qu'il y a de la place pour le mien.
      Je reprends ma plume, amie des plus fidèles et remède des plus efficaces... Merci pour tout ma douce amie...

      Je t'embrasse et te serre contre mon coeur xoxoxox

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  4. Je suis ravie de vous retrouver, Mésange ! Vous avez raison, rien de tel que l'action pour chasser de sombres pensées. Mais il ne faut pas être trop dur avec soi-même et on doit accepter aussi la nécessité de ces périodes de "creux" qui, pour désagréables qu'elles soient et improductives qu'elles paraissent, nous permettent de reprendre pied peu à peu, car on ne peut pas toujours être au mieux de sa forme et il faut du temps pour se remettre d'un choc affectif, à condition, bien sûr, de ne pas en rester là. Rien n'est inutile. Je vous souhaite une joyeuse semaine, pleine d'entrain et de projets !

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    1. Chère Anne, le plaisir est réciproque! Comme dirait une bonne amie: "Il ne faut pas trop se taper sur la tête!". Je vais suivre votre conseil et être indulgente avec moi-même. Sans m'appesantir sur mes états d'âme, je vais m'accorder quelques pauses pour permettre au physique de prendre du mieux et pour le reste, rien ne vaut l'action "véritable" - c'est le remède par excellence!

      Merci chère et douce Anne de nous rappeler qu'il est important de s'accorder un "répit" afin de mieux repartir... C'est un élément important à la guérison du coeur et du corps que trop souvent on néglige. Merci encore...

      Que votre semaine soit aussi lumineuse que vos bons conseils.
      xoxo

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  5. Bonsoir Mésange. Que de douleur dans ton message.... J'ai l'impression que tu as -à un moment- coulé au fond de la piscine mais que, heureusement, tu en as eu conscience et pris la décision de donner le coup de pied salutaire qui t'a fait remonter à la surface.
    Je suis triste de t'imaginer en souffrance et j'espère que tu vas petit à petit retrouver cette énergie et ce positivisme qui te correspondent si bien.
    Je t'embrasse bien fort chère Mésange.

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    1. Chère Oxy, tu as vu juste: j'ai vu le fond la piscine et il n'était pas joli à voir, crois-moi, mais par chance, la vue de ce décor insipide m'a donné l'élan et la force nécessaire de refaire surface. Je ne pensais pas vivre quelque chose de ce genre... C'est fait! Je peux t'avouer que je préfère la vue du ciel bleu, gris ou orageux que les profondeurs abyssales... Je sais que tu me comprends.

      Mon moral va très bien et mon humeur aussi. Le corps se replace, il hésite encore mais je crois que c'est parti "sur le bon bord"!!! Ne sois pas triste... La vie doit être vécue, avec ses hauts et ses bas... Il n'y a pas d'autres façons :-)
      Ta sollicitude me touche ma tendre Oxy... Je l'apprécie.
      Je t'embrasse avec chaleur. xoxox

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  6. Je suis heureuse pour vous que vous ayez trouvé l'énergie de prendre cette décision. Il ne faut pas se laisser entamer, ne pas donner aux autres un pouvoir qu'ils n'ont pas, ne pas laisser son cerveau fonctionner tout le temps à plein régime : on risque d'y laisser sa peau. Le travail manuel est alors un bon remède : pétrir le pain, remuer les confitures, retourner la terre du jardin, lessiver les murs de la cuisine, .... et chanter en même temps.
    Je vous embrasse. A bientôt.

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    1. Chère Bonheur du Jour, quelles belles suggestions que voilà! J'ai suivi votre sage conseil: j'ai fait un gâteau, trié des papiers, lavé ma verrerie, gratté ma guitare... Et oui, je me sens beaucoup mieux car pendant que je faisais ces tâches mon cerveau a cessé de se projeter en avant (futur) et de reculer en arrière (passé)... Mes pensées étaient occupées à l'instant présent.

      Et vous avez raison sur un autre point: on ne doit pas laisser autant de pouvoir aux autres... Merci infiniment de ce rappel des plus précieux!

      Tendresses xox

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    2. Ravie d'avoir pu vous aider. Ce matin, je dépote et rempote quelques plantes. Oui, je sais, ce n'est pas la saison, mais tant pis, j'ai envie.

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    3. On dit que dans les petits "pots" les meilleurs onguents... J'en déduis que les "pots" sont très thérapeutiques ;-)
      Amusez-vous, c'est tout ce qui compte!
      Bonne semaine xoxo
      Merci encore...

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  7. Quel plaisir de revenir ici dans ce blog si plein d'humain, d'authenticité. Je comprends tellement tes états d'âme, chère Mésange, cette emballement du cérébral qui se met à fabriquer des émotions, à tordre le cou à la réalité, à faire des noeuds dans tous les sens. On se pause et on démêle la pelote de laine juste en mettant ses mains en action, en posant la pelote et en démêlant les noeuds un à un en étant bien présente à soi. C'est magique. On se remet en joie en étant au plus près de soi, bien présente dans la réalité. Et merveilleusement l'énergie se met à sourdre et s'enbulle de plaisir et de légèreté. Amitié.

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    1. Que c'est bon de te retrouver Malou avec tes mots remplis d'images: « tordre le cou à la réalité, défaire des noeuds dans tous les sens». C'était vraiment ce que je vivais!

      La légèreté est enfin de retour! J'ai laissé quelques noeuds par-ci, par-là afin d'attraper le bonheur dans mon filet; les noeuds peuvent aussi avoir du bon ;-)

      Tendresses pour toi Malou,
      xox

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