De simplicité et d’amour

Dans quelques jours, nous allons célébrer la fête de Noël. Et évidemment, nous souhaitons faire plaisir à ceux qui nous sont chers. Nous voulons leur témoigner notre amour par de petites ou de grandes attentions. Et plus encore, nous souhaitons leur offrir le présent qui fera plaisir, celui-là même qui, une fois déballé, fera exclamer de surprise le ou la destinataire: «Oh wow! Comment as-tu su que c’est ce que je voulais depuis des années? » ou encore « Wow! C’est magnifique! Et c’est pour moi? »
 
Mais où dénicher ce majestueux « Wow! »?
 
Pas facile à trouver… Il n’y a aucune mention sur les étalages nous indiquant que par ce produit ou un autre, nous obtiendrons l’effet recherché. Pire encore, tout, mais vraiment tout, fait obstacle à notre quête. Et de ce fait, le magasinage devient vite une véritable corvée aussi énergivore qu’un jouet à pile entre les mains d’un enfant.
 
Au lieu de se réjouir, on se désole. Au lieu de s’amuser, on se plaint. Au lieu de prendre le temps de vivre, on panique à la vue du temps qu’il nous reste avant le grand jour.
 
« Car il faut trouver ce satané cadeau! »
 
Et si nous partions à la recherche du… vrai?
 
Je suis allée dans les boutiques, non pas pour acheter le cadeau suprême, celui-là qui fera baver d’envie tous les gens présents lors du dépouillement de l’arbre de Noël, mais bien le cadeau qui parle le même langage que mon cœur. En somme, un présent qui exprime ma générosité, mon amour (ou affection), ma simplicité.
 
Et c’est si facile à trouver des cadeaux qui correspondent exactement à ces trois critères.
 
Je suis sérieuse.
 
Juste avant quitter la maison, je n’avais qu’une seule chose en tête : faire plaisir. D’abord à ceux que je souhaitais rendre heureux, puis à moi, ensuite à tous ceux que je rencontrerais dans mes pérégrinations. Les mots gentils ont toujours leur place peu importe la période de l’année, peu importe à qui on les adresse. Et les cadeaux? Je n’ai pas eu à les chercher… Ils m’ont trouvée.
 
Lorsque je fais les boutiques, je ne cherche pas la courtoisie, le respect, la bonne humeur, la compassion, la tolérance; je m’efforce de les susciter. Avant d’exiger des autres quelque chose, je commence par offrir le meilleur de moi et qui sait, j’aurai peut-être le meilleur des autres… Je n’ai pas d’attente. Je donne et puis on verra.
 
Mon cœur a besoin de peu de choses: de l’amour et rien d’autre.
 
Cette semaine, allez-y simplement dans vos achats et gardez en tout temps votre sourire. Les autres ne sont que le miroir de vos états d’âme… Alors, soyez la lumière qui viendra illuminer la nuit de Noël.
 
Chers amis, je vous souhaite de joyeuses Fêtes remplies du meilleur de vous-mêmes et de celui des gens qui vous entourent.
 
(On se retrouve le 4 janvier 2016)
 
Jocelyne Gagné (Mésange)
 
 

Extravagances de la nature

Chers amis, je commence ma journée avec vous. De l’autre côté de l’Atlantique, la journée est fort bien avancée, mais au 45° 30' N et 73° 34' 0, le jour est à peine levé. D’ailleurs, le ciel est si pâle; je le crois fiévreux. Le pauvre, il transpire, s’agite et mouille la terre, faisant verdir le sol qui tarde à geler et à se revêtir de blanc. El Niño en a décidé ainsi! On porte encore les souliers, marchant d’un pas léger, libre du harnachement des habits d’hiver.
 
Je n’ai pas l’impression d’être en décembre et pourtant, nous y sommes.
 
Mes décorations de Noël sont encore dans les boîtes, attendant les premiers flocons de neige. Pour certains, la musique joyeuse de Noël suffit à les pousser à suspendre les couronnes, à monter le sapin et à étendre les glaçons lumineux autour des fenêtres et de la toiture. Moi, ça me prend du blanc. Quelques traces au sol suffiraient.
 
Mais le ciel s’obstine à garder sa blancheur pour lui… Je le comprends. C’est si beau!
 
Imaginons un instant ce duvet si doux tombant mollement sur nos têtes; on envie de fermer les yeux, de tirer la langue et de goûter à l’hiver… C’est si bon!
 
Et ce silence qui se fait attendre.
 
Et cette lumière que seule la neige sait emprisonner entre ses cristaux…
 
C’est sombre et si triste dehors.
 
Ma seule consolation? Les bourgeons qui éclatent dans les arbres. Ça sent le printemps!
 
Je crois que j’ai dormi tout l’hiver et me voilà en train de m’éveiller à la douce saison. Et si c’était vrai? Et si la nature avait décidé qu’elle nous faisait cadeau d’un printemps au lieu d’un hiver?
 
C’est Noël, j’en suis sûre!
 
Pas de froid, ni de pelles, ni de verglas ne recouvrant les vitres d’auto, ni de glace noire nous jetant au sol, ni de vent mauvais, ni de frissons nous forçant à hâter le pas, ni de nuit d’insomnie à écouter le souffle de l’hiver brailler à nos fenêtres…
 
Juste le léger gazouillis des oiseaux et la douce brise qui soulève les rideaux.
 
Juste de la couleur à nos fenêtres et de la lumière dans notre cœur.
 
Juste l’appel de la vie qui éclate comme des grains de maïs que l’on a chauffés.
 
La nature est étrange parfois; elle nous joue des tours, nous donnant l’impression que l’on revient sur nos pas ou que l’on fait un grand saut en avant.
 
Est-ce l’hiver qui arrive ou le printemps? Est-ce tout simplement l’automne qui hésite à nous quitter ou est-ce nous qui, dans notre besoin de lumière et de chaleur, avons créé ce changement, bouleversant la nature et son cycle, modifiant le rythme des saisons?
 
Je l’ignore…
 
Mais je profite de tout ce que la nature me donne. Peu importe ce qu’elle me donne.
 
Il y a du bon dans chaque saison.
 
L’hiver a des silences que l’on souhaite entendre, une lumière si chaude, si colorée… Le sommeil de la nature doit être contemplé. L’hiver apaise les cœurs tourmentés, soulage l’anxiété, calme l’âme agitée…
 
Je profite de ce prétendu printemps en attendant que l’hiver me recouvre de son blanc manteau et de sa quiétude.
 
Je profite de la douceur du temps pour respirer l’haleine de l’hiver, car c’est tout ce que j’ai…
 
Et c’est beaucoup.
 
Bonne semaine tout le monde!
 
Jocelyne Gagné (Mésange)
 
[Photographie prise ce matin...]
 

Provisions de sagesse pour demain

La nature est si belle à regarder même s’il ne reste que de sombres silhouettes dressées sur la ligne d’horizon. Dépouillées de tout ornement, il se dégage de ces carcasses tantôt tordues, tantôt recroquevillées, tantôt raides et effilées une sorte de paix, car la lumière chaude du matin les recouvre et les protège.
 
Au fil des jours, le sommeil enveloppe pesamment le décor, étouffant jusqu’au moindre son. Seul le trottinement léger de l’écureuil sur la galerie me prouve qu’il y a encore un peu de vie à l’extérieur.
 
Sans plus.
 
Même moi, je deviens silencieuse. Plus introvertie.
 
Comme mon petit visiteur — lequel ne rate jamais sa visite quotidienne —, je fais mes réserves. Non pas de nourriture, mais de compréhension de la vie. Je fais le bilan de ce que j’ai appris et retenu, et de tout ce qu’il me reste à assimiler.
 
J’observe l’écureuil. Et lui? Il continue à amasser une multitude de noix et de noisettes. Il se prépare un somptueux festin! Il organisera très certainement une grande fête à laquelle assisteront d’autres rongeurs, à moins que toute cette assiduité ne cache autre chose : la crainte d’en manquer…
 
Pour ma part, je n’ai pas emmagasiné de si importantes réserves de « sagesse ». Certes, j’ai appris beaucoup et cherché à mettre en pratique ces nouvelles leçons dans ma vie. Néanmoins, entre appliquer et maîtriser ce savoir, il y a tout un monde! Et puis posséder la connaissance sans l’utiliser c’est-à-dire soit pour en retirer un bienfait ou pour en faire profiter à autrui est inutile selon moi — à part peut-être pour impressionner un auditoire sourd à toute vanité autre que la sienne.
 
La nature a toujours quelque chose à nous apprendre, quelle que soit la saison. D’une année à l’autre, nous en savons un peu plus, nous en comprenons un peu plus sur celle-ci et sur nous-même. La plupart du temps, nous saisissons toute l’ampleur de cette sagesse une fois que nos cheveux sont devenus tout blancs et que notre mémoire ressemble à un gruyère. Alors, nous oublions ce que nous avons appris et compris; nous oublions que nous avons tout saisi de la vie, un peu comme certains écureuils qui ont fait des réserves un peu partout dans le sol et qui, une fois l’hiver arrivé, ne se rappellent plus où ils les ont dissimulées. Pourquoi tant de réserves alors? Pour celui qui aurait perdu la mémoire. Pour l’autre qui aurait envie de noix ou d’un peu de « sagesse ».
 
En ce lundi matin, faites vos réserves pour vous-même et les autres. Pour aujourd’hui, demain ou beaucoup plus tard… Apprenez, comprenez et maîtrisez les leçons de la vie même si un jour il se peut que vous les oubliiez. Il y aura toujours quelqu’un quelque part qui sera prêt à partager avec vous ses réserves de… sagesse!
 
Jocelyne Gagné (Mésange)
 

En pleine promotion de mon livre

Chers lecteurs, chers amis,
 
Ma plume, loin d'être au repos, est en train de finaliser la suite du roman La Divine Providence et un autre livre (surprise!).
 
Je pense à vous... Très fort même.
 
La promotion de mon livre (tome 1) exige de moi beaucoup d'énergie, beaucoup de déplacements. Vous serez dans mon coeur. D'ailleurs vous ne l'avez jamais quitté.
 
Je vous reviens le 7 décembre 2015 avec du nouveau.
 
En attendant, n'hésitez pas à relire d'anciens billets; les leçons de vie sont toujours d'actualité.
 
À très bientôt!
 
Jocelyne (Mésange)
 
 
 

Séance de dédicaces

Ce samedi 14 novembre 2015 de 13h à 15hla librairie Raffin de Repentigny (Galeries Rive Nord) me recevra pour une séance de dédicaces. Venez découvrir la femme derrière l'auteure, les émotions derrière les mots, l'inspiration derrière "La Divine Providence".

J'ai tellement hâte de vous rencontrer!

En attendant, si je me "dévoilais" un peu? Curieux, curieuses? M'semblait aussi!

Voilà... J'aime les mots (ok, vous le saviez déjà, mais moi, je viens de l'apprendre, ha!ha!ha!). J'aime les gens (pour la plupart; il y a toujours un fond de bonté en chacun de nous.). Et j'aime les "Toffee"... (Je n'y peux rien; je ne peux résister à ces petits caramels durs. Et si un jour vous décidiez de m'en offrir, je vous assure que je prendrais tout mon temps pour le savourer. Et même si vous me bombardiez de questions, vous n'auriez que des Mmm! comme réponses. Vous êtes avertis!)

Jocelyne Gagné (Mésange)

La tasse de Djamila

Du plus loin qu’elle se souvenait, le puits avait toujours été là, au centre du village. Dès qu’elle en eut eu la force dans les bras, Djamila alla puiser l’eau au puits. C’était une énorme chaudière pour ses maigres bras. D’année en année, ses muscles devinrent plus tolérants à l’effort et le seau plus léger. Chaque jour, elle rapportait l’eau à sa mère et chaque jour, Djamila y plongeait sa tasse. Ce n’était pas une tasse de grand luxe; elle était simplement façonnée d’argile avec une anse des plus ordinaires. Aucune décoration n’ornait le pourtour, mais le plus important, celle-ci n’avait subi aucun dommage et c’était tout ce qui comptait. Dans ce pays aride au nord de l’Afrique, on recherchait avant tout la simplicité, la commodité et la solidité. On ne s’embarrassait pas de superflu juste pour faire joli.
 
Dans cette contrée lointaine, jour après jour, le vent soulevait le sable, usant les murs des maisons, balayant les rues de ce labyrinthe des plus prévisibles, asséchant l’air ambiant. Jour après jour, faisant fi de cette poussière perpétuellement présente, la jeune fille devenue femme, puisait l’eau avec un rythme bien à elle, plongeant sa tasse dans l’eau fraîche pour savourer l’effort de cette longue marche. Matin après matin, elle marchait vers le puits, heureuse d’avoir de l’eau pour étancher sa soif et celle de sa famille.
 
Puis, les années passèrent et la pauvreté s’installa pour de bon au village, n’épargnant personne, se moquant du genre et du nombre, touchant tous les âges. Le travail se fit plus rare, les cultures moins florissantes et les bras pour s’en occuper disparaissaient comme balayés par un vent mauvais. Et la jeune femme souffrait de voir les siens si vulnérables, si appauvris.
 
Un matin comme tant d’autres, la jeune femme se rendit au puits. Elle remplit le seau puis y plongea sa tasse avant de reprendre la route et au moment où elle but, des gouttes vinrent noircir le sable à ses pieds. Elle examina sa tasse et vit qu’elle était fêlée… Celle qui l’avait accompagnée tous les jours depuis son enfance perdait de l’eau.
 
Et pendant que les pages du calendrier se détachaient une à une, Djamila finit par oublier la vulnérabilité de sa tasse. On lui fit une demande en mariage et la jeune femme accepta, le cœur en joie de cette union. L’amour engendra des fils et des filles puis se fit de moins en moins disponible, de moins en moins généreux, si bien que l’amour s’assécha comme un champ délaissé. Et tout comme le cœur, la tasse se fragilisa davantage. Le mari abandonna son épouse, la laissant avec la honte sur le visage et des enfants plein les bras. La misère se fit plus cruelle, plus étouffante encore.
 
Et pendant que le sable s’écoulait dans le sablier du temps, la tasse se fendillait. Et pourtant, à l’approche de la cinquantaine, Djamila continua de puiser l’eau et d’y glisser sa tasse qui contenait de plus en plus difficilement l’eau récoltée. Tout comme le récipient, la courageuse femme supporta, par habitude, l’adversité tout en se fragilisant un peu plus chaque jour.
 
Puis un beau jour, l’impensable survint : la tasse se brisa. Et comme si leur destin était lié, Djamila tomba malade… D’un mal inconnu. Les soins ne lui apportaient peu de réconfort, aucun bien-être. Tous étaient à son chevet, attendant que l’heure sonne. Que cette heure de tristesse passe et fauche sur son chemin celle qui était aimée de son entourage, de sa famille, de ses enfants.
 
Par la fenêtre, un rayon de soleil s’invita et vint s’attarder sur le visage émacié de la malade dont les yeux ne voulaient plus s’ouvrir sur le monde. Et au moment où l’on crut que la mort venait de la surprendre, voilà que le petit-fils entra dans la chambre comme un coup de vent. Tout le monde le regardait, choqué par cette intrusion déplacée. Quelques-uns cherchèrent à retenir son élan, mais le bambin, lui, voulait voir sa grand-mère… Il avait quelque chose à lui dire.
 
Le front contrarié, le père repoussa son fils vers la porte de la chambre, mais Djamila ouvrit les yeux et de sa voix éteinte invita l’enfant à s’approcher.
 
Le silence de la pièce se fit pesant et l’air difficile à respirer. L’enfant n’était plus aussi sûr de lui. Et encore moins de ses intentions. Il avança timidement vers ce lit dans lequel se perdait sa grand-mère et dont les yeux s’étaient refermés. Tous les regards étaient fixés sur lui, et le sien sur celle qu’il aimait tant. Et la lumière qui enveloppait la vieille dame d’une auréole dorée l’encouragea à avancer.
 
« Mamie? J’ai recollé ta tasse, dit-il d’une voix mal assurée. Tu vois, elle est comme avant. »
 
Djamila ouvrit les yeux, glissa sa main frêle sur la tête de l’enfant, la caressa un moment puis prit l’objet entre ses mains. Des larmes chaudes et abondantes roulèrent sur ses joues.
 
« Elle est comme avant, dit-elle dans un souffle.
 
— Mais elle perd encore de l’eau, Mamie. » confia tristement l’enfant.
 
Le regard humide et la lèvre tremblante, il ajouta:

« Veux-tu rester encore un peu… avec nous? »
 
Seul le silence lui répondit, faisant fondre ainsi le regard du garçon comme la neige au printemps. Et son cœur se fêla.
 
L’ultime rayon de soleil quitta la chambre emportant avec lui le dernier sourire de Djamila. Et dans la pénombre reposait une femme tenant dans ses mains la tasse de sa vie. Une vie de bonheur, une vie de blessures, une vie de cassures, une vie dont on peut toujours recoller les morceaux.
 
Jocelyne Gagné (Mésange)

Si paisible

« Illumine ton être et tout ce qui t'entoure par le rayonnement d'un coeur content, serein, répands sa lumière sur le monde, tout comme le soleil qui poursuit son chemin envers et contre tout. Par le seul effet d'un coeur paisible, content, le monde prend l'apparence d'une jeunesse perpétuelle et jamais son soleil ne se couche. »  - Saadi
 
 
 
 

Ma place parmi vous

Je ne suis pas ici pour rien…
J’ai un rôle à jouer.
Non pas dans une pièce de théâtre
Où chacun est costumé,
Se cachant de soi-même
Et des autres,
Cherchant à se mentir
Et à mentir aux autres.
Non, j’ai un rôle à jouer
Comme une pièce maîtresse
Au cœur d’un engrenage bien rodé
Dans cet univers rempli de possibilités.
 
Je ne suis pas ici pour rien…
J’ai une vie à vivre,
Une vie parmi les hommes,
Aiguisant mon esprit
Contre le caractère rebelle de la vie,
Adoucissant mon âme
Avec l’amour et la compassion.
Ma route est légèrement tracée,
Telle une ligne pointillée.
À moi de forcer un peu le destin
Et de le secouer s’il le faut.
 
Je ne suis pas ici pour rien…
J’ai reçu le souffle, la lumière
Et un cœur en cadeau.
À moi d’en faire bon usage.
J’ai des yeux et des cœurs à ouvrir,
Des routes à tracer, des chemins à défricher.
J’ai des soins à prodiguer,
Du temps à offrir.
Mais avant, je dois ouvrir mes yeux,
Ouvrir mon cœur,
Et aimer tout ce que je vois
Au-dedans comme en-dehors.
 
Je ne suis pas ici pour rien…
Je suis ici pour moi, pour vous,
Pour ce monde dans lequel je vis.
 
Jocelyne Gagné (Mésange)
 
 
 
 

Mémoire fragile

Et si on prenait un bon café, là, maintenant? Vous avez déjà pris le vôtre? Faites une exception ce matin, voulez-vous? Prenez une deuxième tasse en ma compagnie; j’ai un secret à vous confier…
 
Je suis en retard.
 
En retard dans mon horaire. Comment est-ce possible? J’avais tout écrit dans mon agenda : mes choses à faire, mes rendez-vous, mes trucs à me rappeler et ceux à ne pas oublier sous peine de perdre la face…  Eh bien, croyez-le ou non, j’ai laissé mon agenda quelque part. Et ce quelque part était devenu nulle part! J’ai eu beau chercher partout, refaire le trajet en sens inverse, mon beau carnet de cuir rouge était autre part. Hors de ma vue…
 
Vous imaginez? C’est ma mémoire qu’il y a là-dedans! Je vous le jure! Non, je n’ai pas mis mes codes d’accès ni mes mots de passe, mais tous mes objectifs sont notés étape par étape. Tous sans exception! Mais où diable se cachait-il?
 
Ben oui, au fait? Quelle idée d’aller se cacher?
 
Peut-être en avait-il marre de faire jour après jour le grand écart, d’être ainsi sollicité, toujours dérangé pour un oui ou pour un non? Non, ça ne peut être une fugue… Pas à son âge! Il a quand même plusieurs années derrière lui…  N’empêche que, je m’inquiète!
 
Et s’il avait trouvé une femme plus organisée, moins exigeante, plus souple dans son emploi du temps, peut-être que… Non, ce n’est pas possible. Il a besoin de moi comme j’ai besoin de lui. Il doit m’attendre quelque part, se désespérant de mon retour, demeurant refermé sur lui-même, triste à mourir que je l’aie ainsi abandonné.
 
Soupir…
 
Ding dong!
 
Qui pouvait bien me visiter si tôt en début de journée?
 
En ouvrant la porte, voilà que j’ai la surprise de ma vie : sur le balcon, mon agenda attendait… Il attendait que mes deux bras se referment sur lui juste pour sentir la chaleur de mon cœur contre sa peau ridée par les années. Il était là sous mon regard des plus étonnés. Il avait trouvé son chemin… Ou du moins, on l’avait aidé à retourner sur ses pas.
 
J’avais retrouvé mon précieux allié, mon aide camp extraordinaire et du même coup, tous mes rêves…
 
Oui, je suis en retard, mais c’est un simple écart dans le temps.
 
Bonne semaine tout le monde!
 
Jocelyne Gagné (Mésange)

Fête de l'Action de grâce

C'est un jour pour exprimer notre gratitude
pour tout ce que nous avons reçu
pour tout ce que nous allons recevoir...
 
Bon congé tout le monde!
 
Jocelyne xo
 

On va se dire les vraies affaires

Ah! je sens que je vais choquer vos yeux! Voyez le bon côté des choses : je vais épargner vos oreilles…
 
Et c’est parti.
 
J’ai délaissé les journaux et la télé pour de nombreuses raisons. D’abord, on nous montre que le pire de la société. Et le fait de lire ou d’écouter ces nouvelles déprimantes ne m’aide pas à changer le monde. Au contraire, mon moral tombe en chute libre et m’empêche de poser une action véritable. Une action qui, combinée à celles des autres, ferait une réelle différence dans notre société. Ensuite, on nous montre à réagir et non à agir!
 
M’enfin, là n’est pas la question. Revenons à nos moutons, voulez-vous?
 
Dernièrement, j’ai vu passer sur les réseaux sociaux une vague de protestation assez houleuse sur le voile porté par les musulmanes et des caricatures entourant nos élections montrant des citoyens faisant la queue devant le bureau de scrutin avec le visage couvert de toutes sortes de choses, les rendant ainsi méconnaissables. Oui, ça choque! J’espère qu’on va se réveiller... pour les bonnes raisons.
 
Pendant qu’on s’énerve pour le voile féminin, on ne s’inquiète pas de la femme québécoise qui travaille (souvent jusqu’à l’épuisement) et essaie de trouver une garderie pour le p’tit dernier et de l’aide pour son plus vieux ayant des difficultés d’apprentissage. Tandis qu’on se plaint que d’autres races occupent nos bancs d’école, on ne remarque pas que nos jeunes désertent les universités. Et pendant s’égosille à crier sur tous les toits qu’on se fait envahir par d’autres cultures arrivant par bateau et qu’on ne sera plus maître chez nous, on oublie de prendre notre place dans notre propre pays. Commençons donc par aller voter, à parler le français et à encourager le « local ». Et quand je dis encourager le local, c’est aussi encourager le Québécois qui réussit. Et ce n’est pas parce qu’on est d’un naturel « chiâleux », mais bien d’un tempérament « envieux »!
 
Ah! je sens que je vous choque… Eh bien, choquez-vous!
 
On regarde dans la cour de l’autre, oubliant de regarder la sienne. «As-tu vu son gazon? My God, c’est rendu du foin! Qu’est-ce qui l’attend pour le tondre et puis, as-tu vu? Il y a de grosses taches décolorées un peu partout. C’est clair : il est infesté de vers blancs. Faudrait pas que ses vers traversent la clôture! » Aie! Ça va faire! Regardons un instant notre cour… Honnêtement, est-elle mieux entretenue que celle du voisin? J’en doute!
 
Je ne dis pas qu’il faut fermer les yeux sur une culture dont on ignore tout, sur des gens qu’on ne connaît pas. Je ne dis pas qu’il faut se laisser faire sans réagir, mais faisons-nous TOUT ce qu’il faut pour assurer à nos ressources, à notre culture, à notre langue une belle longévité? (Je ne parle pas de protéger ce que nous avons, car nous ne sommes pas en danger… Euh, le sommes-nous?) « Le gouvernement ne nous aide pas! Il fait tout pour nous nuire! » protestent plusieurs d’entre vous. Alors, retroussons nos manches! Depuis quand on attend que Papa Gouvernement nous nourrisse à la petite cuiller. Et vous êtes surpris qu’il n’a pas pris le temps de vous faire faire un p’tit rot?
 
Ben voyons!
 
J’ai cessé de m’abrutir de pessimisme et de voyeurisme (dans un sens plus large) pour me tourner vers une démarche plus constructive : l’action. Si je veux que les choses changent, il va falloir que je me mette à changer. Je vais sortir de chez moi, et je vais aller à la rencontre des jeunes sur ma rue. Je vais leur parler, leur donner le goût du travail, leur insuffler le désir de changer le monde. Et j’irai plus loin. J’irai voir ces femmes voilées et j’irai leur parler. Je leur dirai combien mon pays est beau, ma culture colorée et intéressante, combien ma langue est chantante. Je m’assoirai avec elles pour leur apprendre à aimer notre quartier, notre ville, notre pays.
 
Une personne peut changer le cours des choses. Imaginez l’avenir si on s’y mettait tous ensemble…
 
Bonne semaine tout le monde!
 
Jocelyne Gagné (Mésange)

En me rendant au village

Descendre l’allée le cœur léger, l’esprit heureux de se rendre au village.

Pousser la barrière qui résiste et grince, entortillée par une vigne égarée.
 
Jeter un regard derrière moi sur cette maison de pierre usée et décolorée par tant d’étés.
 
Longer la route et sentir le gravier rouler sous mes pieds.
 
Suivre ces murets de pierre fragilisés par le temps, mais toujours présents en bordure du chemin.
 
Entendre les grillons chanter à l’infini que l’été est déjà fini.
 
Admirer la vallée couverte de vigne, baignant dans la lumière du matin faisant ainsi flotter le parfum des raisins.
 
Voir les ombres des cyprès s’étirer sur cette terre roussie par une saison trop sèche.
 
Respirer à pleins poumons ce bonheur qui m’enveloppe de toutes parts.
 
Sentir perler mon front qui attend patiemment la brise.
 
Relever machinalement mes lourds cheveux et sentir la fraîcheur couvrir ma nuque d’un léger frisson.
 
Fermer les yeux un instant pour sentir la lumière m’enflammer de l’intérieur.
 
Ouvrir ces mêmes yeux sur cette route sinueuse qui s’allonge et disparait derrière une colline dont j’imagine, blottie au creux d’un vallon, le village que j’aime tant.
 
Rêver d’un souffle de vent pour soulever le tissu délicat de mon chemisier et dénuder un moment cette peau inconnue du soleil.
 
Percevoir l’eau qui coule dans mon dos dévalant les courbes et s’arrêtant pour tremper l’étoffe si légère.
 
Découvrir un oiseau perché sur un pieu profitant de la quiétude du matin pour chanter loin du nid.
 
Cueillir au passage une fleur sauvage pour la nicher délicatement dans mes cheveux bouclés.
 
Deviner les cloches du hameau qui tintinnabulent, m’exhortant à hâter le pas pour goûter à la mie tendre et chaude du pain sortant du four.
 
Distinguer au loin la vie quotidienne qui s’éveille au fur et à mesure que le jour se lève, aussi sûrement que mes pas me rapprochent de ma destination.
 
Jocelyne Gagné (Mésange)
 
 

Le grand jour!

C'est mon moment "wow"... Enfin!
 
Depuis avril que j'y pense, n'ayant aucune idée du comment cet événement allait se dérouler. Et puis, je me suis dit: «Vas-y comme tu le sens et puis tout le monde le sait: tu n'es pas compliquée, donc... »
C'est vrai. Néanmoins...
 
C'est croire que je suis aussi à l'aise en public qu'un chat dans une piscine! De toute évidence, il va falloir que j'apprenne à nager... ou à couler dignement.
 
Plus je me rapprochais du jour j et plus le stress me gagnait... Quoi faire? Comment le faire? Certes, j'avais assisté à des lancements (plusieurs même) durant les derniers mois, mais aucun ne m'avait inspirée. Non pas qu'il n'était pas extraordinaire, remarquable, inoubliable; il ne me ressemblait pas, tout simplement.
 
Alors j'ai écouté mon coeur qui me dictait d'être moi-même. Et pourtant, ce qui est simple ne veut pas dire de faible intérêt, sans relief ou soporifique. J'ai toujours su que les textes les plus courts étaient les plus durs à rédiger, ça va dans le même sens pour un événement que l'on veut dépouillé de toute lourdeur. Mais plus c'est simple et plus on y travaille.
 
Pour tout vous dire, tous ces efforts valaient bien le résultat. J'ai eu beaucoup de plaisir à inviter mes personnages à mon lancement. J'espère que vous vous plairez à les découvrir! Et ce n'est pas fini, il y a de belles surprises qui vous attendent!
 
 Au moment où vous lirez ce billet, je serai à l'hôpital avec ma mère (depuis 6 heures ce matin) l'accompagnant pour une chirurgie des plus sérieuses. Dans quelques heures, je ferai le lancement de mon livre en sachant qu'elle se réveillera tout doucement sous le regard inquiet de mon père. Et que tous deux penseront intensément à moi. Je sais qu'ils auraient aimé être présents pour partager ce moment tant rêvé, tant attendu. Ce qu'ils ne savent pas (du moins, pas "officiellement") c'est qu'ils seront présents dans mon cœur.
 
Ce que j'aimerais? Ce serait de lui téléphoner pendant ce moment important et lui faire "entendre" haut et fort tout ce monde présent autour de moi. Je vous parle avec mon coeur... Je ne sais pas comment trouver les mots pour demander une telle chose à tous ceux qui se seront déplacés. Mais c'est quelque chose qui me ferait réellement plaisir. Ce serait mon moment cinq étoiles!
 
Bon assez parlé, sinon je vais me mettre à vider la boîte de mouchoirs.
 
Chères amies, chers amis, merci d'avoir été là depuis si longtemps. Votre présence a enrichi ma plume et continue de la nourrir. Restez-là : il y a de beaux billets qui s’en viennent!
 
Bon matin et bonne semaine tout le monde!
 
Jocelyne Gagné (Mésange)

Partagez la bonne nouvelle!

Il ne reste que quelques jours avant l'événement.Y serez-vous?

Je vous y attends!

J'ai tellement hâte de vous rencontrer et de passer un beau moment à vos côtés!

Jocelyne xo

 
 

Parce que nous faisons partie de ce monde


Parce que la vie c’est autre chose que de se lever, d’aller travailler et de rentrer à la maison sans avoir vu personne…


Il y eut un temps où les gens qui faisaient partie de notre quartier étaient connus et reconnus. Partout où l’on se rendait, on croisait des visages familiers, heureux de nous saluer. On connaissait le boucher et la femme du boucher qui, de temps à autre, venait lui donner un coup de main. On connaissait le laitier et le fils du laitier qui cherchait à apprendre le métier. On connaissait le facteur, le boulanger, le livreur de journaux, le propriétaire de la quincaillerie, la pharmacienne, l’épicier du coin, les enfants qui occupaient nos jeux jusque tard le soir, les parents qui les chapitraient pour la bonne forme. Bref, on connaissait notre monde et notre monde nous reconnaissait.

Et ce même monde voyait grandir les marmots, ces petits bouts d’homme et de femme accompagnant les parents dans leurs courses hebdomadaires. Le temps dans sa hâte en fera des couples, puis des parents qui, à leur tour, entraîneront leurs enfants dans leurs activités afin de cimenter leur vie dans un environnement de confiance, de respect et de liberté lequel sera préservé par la sympathie mutuelle des gens.

Caprice matinal

J’adore le pain. Et s’il n’y avait que cela à manger, je ne m’en plaindrais pas. Et puis, j’ai mes préférences : le bon pain de ménage sortant du four a la cote! Impossible de me limiter à une tranche. Chaque bouchée est un vrai régal. Et additionnée d’une noix de beurre c’est totalement décadent. Ah! C’est à croire que Dieu a créé le blé que pour mon palais! N’avez-vous pas faim? Moi, si!

Revenons à mon pain, voulez-vous. Avant que je ne fasse office de boulangère dans ma propre cuisine, j’étais soumise aux variétés proposées à l’épicerie. Certes, le pain préparé en boulangerie est doublement meilleur! Néanmoins, j’avais une vie rapide (et c’est toujours le cas!) et il m’arrivait de faire les coins ronds : pas l’temps de tricoter dans la ville pour dénicher le top des pains. Alors, je ramassais un pain tranché (des plus ordinaires) afin de combler l’essentiel, c’est-à-dire faire taire mon estomac.

Pour tout vous dire, quand j’ouvrais le sac de pain commercial, je couchais la première tranche (la croûte) afin de m’attaquer tout de suite aux belles tranches qui se situaient juste après. La mie était présente d’un côté comme de l’autre. C’était parfait à faire griller. La semaine avançait et le sac se vidait. Jusqu’au jour où j’arrivai au fond du sac. Et qu’est-ce que j’avais? Deux croûtes. La première que j’avais « sautée» volontairement et là dernière que j’apercevais pour la première fois.

Zut! Me voilà forcer de manger deux croûtes. Ce n’est pas un déjeuner ça? C’est la grosse misère!

Un rêve, une réalité

Chers amis,
 
Quel plaisir de vous retrouver! Et au lieu de vous accueillir avec mon Café matin, c’est un moment avec l’auteure qui vous attend en cette belle matinée. Enfin, je peux vous dévoiler ce sur quoi je travaillais dans le secret de mon bureau depuis des années. Certes, la sortie de mon livre en librairie est quelque chose d’excitant, d’emballant, de surréaliste par moment. Néanmoins, mon cœur balance entre le bonheur et l’angoisse. Oh my God! Les manèges extrêmes c’est une partie de plaisir en comparaison!
 
Je dois dire que mon plus grand plaisir n’est pas la somme de ce travail que je tiens fièrement dans mes mains, mais celui que j’ai ressenti jour après jour assise à ma table de travail. Cette table qui m’a vue dans tous mes états. Absolument! J’ai ri, car mes personnages ont de l’humour et de la répartie. J’ai pleuré, puisque je ne suis pas insensible à la souffrance humaine. J’ai été inquiète pour certains personnages me demandant s’ils réussiraient à s’en sortir. J’ai soupiré parce que je devais retravailler un chapitre, cinq chapitres, trente chapitres. J’ai sué parce que l’été est toujours trop chaud quand on n’a pas l’air conditionné et qu’il n’y a que les fous qui s’entêtent à travailler quand tous profitent de leurs vacances. Il est vrai, j’ai tapé du pied, grogné, hurlé, car je voulais que toutes ces heures de travail vous soient enfin accessibles en un beau livre relié.
 
Mon obstination a porté des fruits; de bons fruits. Les membres de l’équipe des Éditions de l’Apothéose ont fait un travail remarquable. Ce sont des gens de cœur! Il n’y a pas de mots pour décrire tout le plaisir que j’ai eu et que j’ai toujours à travailler avec eux. Sylvain et Jessica, vous êtes extraordinaires!
 
Enfin, j'ai le plaisir de vous inviter au lancement de mon roman « La Divine Providence » qui aura lieu le lundi 21 septembre à 19h au Bistro Martini Grill (Impéria Hôtel & Suites) de Terrebonne. Pourquoi y être? Parce qu’un bonheur que l’on garde pour soi, c’est du vrai gaspillage. Vous me connaissez, je ne peux faire autrement que de le partager… avec vous. De plus, dès la mi-septembre, il sera disponible dans toutes les bonnes librairies et via le site Internet des Éditions de L’Apothéose ou Distribulivre.
 
Mes personnages et moi vous attendons le 21 septembre dès 19h. Ne passez pas à côté de ce plaisir! Venez découvrir ce qui se passe dans ma tête et dans mon cœur quand je ne suis pas à vos côtés… Ah, mais il s’en passe des choses, croyez-moi!
 
Intrigués? Je l’espère! Poussez plus loin votre curiosité en venant me rencontrer dans une formule 7 à 9 des plus conviviales. N'hésitez pas à passe le mot à vos connaissances. Le public est invité à cet événement au cours duquel je me ferai un plaisir de passer du temps avec vous. Certes, c'est un lancement, mais c'est aussi votre moment avec l'auteure.
 
J'ai hâte de vous voir!
 
Jocelyne Gagné (Mésange)
 
Pour réservation: jocelynegagne-ecrivaine@outlook.com (veuillez indiquer le nombre de personnes présentes, et ce, avant le 17 septembre 2015)


 
 

Plus fort que moi

Tomber sur ces lignes et ces images par hasard - si le hasard existe vraiment - et avoir envie de vous les partager...

 
 


Bon week-end tout le monde!

Mésange

Éphémère

La beauté est éphémère.

Et pourtant

Le coeur en a gardé un impérissable souvenir.

Mésange
 
 
 
[Photographie réalisée par Jocelyne Gagné, Terrebonne (QC)]
[Juillet 2015]
 

 

Douce magie

 

Ne vous rendormez pas...

La magie se révèle à ceux qui se lèvent tôt!

 
Mésange
 
 

[Photographie réalisée par Jocelyne Gagné, Terrebonne (QC), juillet 2015]


 

Zénitude

 

Sur le fil du temps, il fait bon se reposer...

 
Mésange
 
 
[Photographie réalisée par Jocelyne Gagné, Terrebonne (QC) - juillet 2015]
 
 
 
 
 
 
 

Un repos bien mérité

« Il n'est jamais trop tard pour rien faire. »

- Confucius
 
 
 
Voilà tout un défi!
 
 
 
Il est l'heure pour moi de m'arrêter un moment.
Le repos ne viendra pas à ma rencontre si je ne fais pas les premiers pas!
Et puis l'énergie doit être renouvelée et ravivée.
 
Je vais prendre le temps de respirer,
d'humer l'été, de regarder pousser sans intervenir.
 
C'est une pause pour moi, pour vous.
 
Des photographies s'ajouteront à mon blogue
rehaussées d'une pensée spontanée.
Rien de plus.
 
Ce sera un vent de fraîcheur,
Un moment de légèreté.
 
À bientôt!
 
Mésange
xoxoxo
 
 
(On se retrouve  le 31 août 2015 devant un bon café du matin.)
 
 

Prédictions trompeuses

Il est 23 heures passées et je n’ai toujours pas écrit mon café du matin. J’avais bien griffonné quelques pages cinq heures auparavant, mais je n’avais nullement envie d’entreprendre l’écriture d’un long texte. C’est l’été après tout et avec toute cette chaleur, je me disais qu’un peu de légèreté serait la bienvenue.
 
Mon curseur à l'écran clignote tout comme mes yeux fatigués…
 
Mon cerveau aurait tendance à dire : « Eh bien ma grande va te coucher; à cette heure-ci, les gens normaux dorment déjà… Tu verras ça demain! »
 
Eh bien justement, je ne veux pas attendre à demain et vous non plus.
 
Alors, allons-y le plus simplement du monde…

Et si courir n’était pas la solution?

En faire toujours plus pour se rapprocher du bonheur, est-ce là le seul moyen pour y parvenir?

 
Lundi matin, le réveil vous indique qu’il est l’heure de vous lever, mais le cerveau, lui, proteste. Vous sortez du lit misérablement. De toute évidence, les lundis ne devraient jamais exister. Le pas alourdi par le poids de la contrainte, vous vous dirigez petit à petit vers la salle de bain où machinalement vous plongez tête première sous l’eau chaude. Les yeux fermés, le corps enveloppé de vos bras, vous profitez de la délicieuse chaleur qui vous caresse. Vous savourez ce moment comme si le temps n’avait plus d’importance. La tête dans l’embrasure de la porte, votre chéri vous incite à changer de vitesse, car vous allez définitivement manquer de temps. Zut!
 
Nue comme un ver emperlé de fines gouttelettes, le corps granulé de chair de poule, vous foncez vers la penderie. Quel vêtement porter? Au diable, vous prenez n’importe lequel et dans votre hâte, vous ne remarquez même pas que vous avez enfilé un soulier brun et un soulier bleu. Oups! À la cuisine, c’est la panique : un coin de pain grillé entre les dents, un café qui refroidit à l’extrémité du comptoir et vous voilà en train de préparer en vitesse les sacs-repas de tout le monde. Sauf le vôtre. Je dînerai au resto si j’ai l’temps! Le café dans une main, vous poussez allègrement les enfants vers la sortie attrapant au passage votre serviette, et sur le pas de la porte on vous regarde la bouche grande ouverte et la queue remontée… Argh! Pas l’temps! «Chéri? Occupe-toi du chien, OK?»
 
Vous sautez dans votre véhicule et démarrez à toute allure; vous êtes déjà en retard! Arrivée au bureau, un employé vous bouscule et par inadvertance éclabousse votre beau chemisier qui vient de passer du blanc au beige moucheté. Soupir. La réunion est devancée et vous n’êtes pas prête; ce n’est pas nouveau. Vous vous dites que vous allez improviser, mais cette fois-ci, ce sera plus difficile, car tous les chefs de service seront présents. Double soupir.