Un repos bien mérité

« Il n'est jamais trop tard pour rien faire. »

- Confucius
 
 
 
Voilà tout un défi!
 
 
 
Il est l'heure pour moi de m'arrêter un moment.
Le repos ne viendra pas à ma rencontre si je ne fais pas les premiers pas!
Et puis l'énergie doit être renouvelée et ravivée.
 
Je vais prendre le temps de respirer,
d'humer l'été, de regarder pousser sans intervenir.
 
C'est une pause pour moi, pour vous.
 
Des photographies s'ajouteront à mon blogue
rehaussées d'une pensée spontanée.
Rien de plus.
 
Ce sera un vent de fraîcheur,
Un moment de légèreté.
 
À bientôt!
 
Mésange
xoxoxo
 
 
(On se retrouve  le 31 août 2015 devant un bon café du matin.)
 
 

Prédictions trompeuses

Il est 23 heures passées et je n’ai toujours pas écrit mon café du matin. J’avais bien griffonné quelques pages cinq heures auparavant, mais je n’avais nullement envie d’entreprendre l’écriture d’un long texte. C’est l’été après tout et avec toute cette chaleur, je me disais qu’un peu de légèreté serait la bienvenue.
 
Mon curseur à l'écran clignote tout comme mes yeux fatigués…
 
Mon cerveau aurait tendance à dire : « Eh bien ma grande va te coucher; à cette heure-ci, les gens normaux dorment déjà… Tu verras ça demain! »
 
Eh bien justement, je ne veux pas attendre à demain et vous non plus.
 
Alors, allons-y le plus simplement du monde…

Et si courir n’était pas la solution?

En faire toujours plus pour se rapprocher du bonheur, est-ce là le seul moyen pour y parvenir?

 
Lundi matin, le réveil vous indique qu’il est l’heure de vous lever, mais le cerveau, lui, proteste. Vous sortez du lit misérablement. De toute évidence, les lundis ne devraient jamais exister. Le pas alourdi par le poids de la contrainte, vous vous dirigez petit à petit vers la salle de bain où machinalement vous plongez tête première sous l’eau chaude. Les yeux fermés, le corps enveloppé de vos bras, vous profitez de la délicieuse chaleur qui vous caresse. Vous savourez ce moment comme si le temps n’avait plus d’importance. La tête dans l’embrasure de la porte, votre chéri vous incite à changer de vitesse, car vous allez définitivement manquer de temps. Zut!
 
Nue comme un ver emperlé de fines gouttelettes, le corps granulé de chair de poule, vous foncez vers la penderie. Quel vêtement porter? Au diable, vous prenez n’importe lequel et dans votre hâte, vous ne remarquez même pas que vous avez enfilé un soulier brun et un soulier bleu. Oups! À la cuisine, c’est la panique : un coin de pain grillé entre les dents, un café qui refroidit à l’extrémité du comptoir et vous voilà en train de préparer en vitesse les sacs-repas de tout le monde. Sauf le vôtre. Je dînerai au resto si j’ai l’temps! Le café dans une main, vous poussez allègrement les enfants vers la sortie attrapant au passage votre serviette, et sur le pas de la porte on vous regarde la bouche grande ouverte et la queue remontée… Argh! Pas l’temps! «Chéri? Occupe-toi du chien, OK?»
 
Vous sautez dans votre véhicule et démarrez à toute allure; vous êtes déjà en retard! Arrivée au bureau, un employé vous bouscule et par inadvertance éclabousse votre beau chemisier qui vient de passer du blanc au beige moucheté. Soupir. La réunion est devancée et vous n’êtes pas prête; ce n’est pas nouveau. Vous vous dites que vous allez improviser, mais cette fois-ci, ce sera plus difficile, car tous les chefs de service seront présents. Double soupir.

Cinq minutes pour soi

Vous passez votre vie à devancer et à combler les besoins des autres. Trop souvent, vous cherchez à leur faire plaisir avant même de songer à vous faire plaisir. Une fois que c’est fait, vous vous dites : « Le renvoi d’ascenseur se fera et mon tour viendra. Mon tour viendra… Eh? C’est mon tour, là!»
 
Mais ce fameux tour ne vient pas.
 
Vous êtes déçu et frustré.
 
Ça se comprend! Votre réserve d’énergie, d’empathie et de temps disponible pour rendre service, secourir et assister les autres s’est épuisée. Il vous faut donc la remplir. Vous l’aurez compris : ce que vous aviez espéré en secret des autres ne viendra pas. Donc, si vous voulez reconstituer vos réserves n’attendez rien de l’extérieur; tournez-vous plutôt vers l’intérieur.
 
« Mais je suis à sec; je viens de le dire! »
 
Il reste toujours un p’tit quelque chose.
 
Et ce petit rien du tout c’est… le silence.
 
C’est dans le silence de votre cœur que vous ferez le plein d’amour, de sérénité et de vitalité. C’est en tournant les yeux vers l’intérieur que vous verrez combien vous êtes inestimable et précieux. D’abord pour vous. Ensuite pour les autres. Prenez cinq minutes pour vous regarder, vous apprécier et vous trouver génial. N’attendez pas que les autres le remarquent (ils ne le feront pas de toute façon, car ils sont beaucoup trop préoccupés par eux-mêmes). Faites-le pour vous! Et n’hésitez pas à vous faire le plus beau des sourires; vous le valez bien! 
 
Je vous le dis : ces petites marques d’appréciation ne sont pas un luxe, mais une première nécessité.
 
Ce matin, je vous invite à faire un 180° en songeant à vous en premier. Juste cinq minutes. Pas plus. Ceci n’est pas une conduite égocentrique, mais bien un signe de générosité envers vous-même. Et vous constaterez pourquoi tant de monde vous adore. Et si on a besoin de vous? Dites-vous ceci : « Ils peuvent bien attendre… cinq minutes! »
 
Bonne semaine tout le monde!
 
Jocelyne Gagné (Mésange)