Robert Brault Quote

"The trouble with, "A place for everything and everything in its place" is that there's always more everything than places." [Robert Brault­]

Citation de Françoise Giroud

« Ce n’est pas la peine d’avoir du talent à la cinquième ligne si le lecteur ne dépasse pas la troisième. » [Françoise Giroud]

5e lundi de juillet 2012

[Photo tirée de Dreamstime]
Café du matin

Avez-vous vu l’heure qu’il est? Le coupable n’est ni le bip bip du réveil, ni le tintamarre d’une alarme de voiture pas plus que le cris strident d'un freinage d'urgence ou du toussotement irrégulier d'une tondeuse. Non, ce matin, c’est Dame la corneille qui a fait office de réveil et ce fut tout un "réveil"!

Croak! Croak! Croak! Croak! Croak!

Je n’ai point remarqué sa robe noire aux reflets bleus. Je n’ai pas osé vérifier à savoir si c’était un mâle ou une femelle quoique avec la corneille c’est difficile à reconnaître puisque les deux sexes sont identiques. Non, la seule chose qui a retenu mon attention à l’heure où se glissait la pâleur laiteuse de l’aube c’est son cri rauque et puissant dardant mes pauvres tympans, faisant fuir les dernières traces de sommeil.

Mais qu’est-ce qu’elle pouvait bien avoir à dire qui ne pouvait attendre à plus tard? On aurait dit qu'elle s'exerçait à conjuguer le verbe « croasser » :

« Croaaaa-sse »
« Croaaaa-ssons »
« Croaaa-ssez »

À moins qu'elle passait une commande du genre : «Garçon, croa-ssants pour les copains!»

Perchée tout en haut de l’interminable poteau situé dans la cour arrière, telle une triste sentinelle, elle faisait le guet pendant que sa bande devait se nourrir de char...

- « Hé ho, on mange là! »

Oups, pardon! Je disais donc, elle faisait le guet pendant que les autres corneilles se nourrissaient. Mais si la corneille faisait le guet, pourquoi criait-t-elle? C’est bien simple, c’est le système d’alarme par excellence des corneilles. La sentinelle sert à avertir ses consoeurs/confrères d’un danger éventuel, à moins que ce ne soit simplement le monologue embrumé d’un oiseau qui n’a pas pris son café du matin (tout est possible de nos jours)! N’empêche que, même si elle a tout un répertoire de croassements, pour moi, c’était le même son désagréable qui se répétait à l’infini.

Croak! Croak! Croak! Croak! Croak!

On dit qu’une corneille peut vivre jusqu’à quatorze ans et même plus. Ça, c’est quand elle a la chance de son côté. À mon avis, la chance ne lui tient guère compagnie car cette dernière a d’aussi bonnes raisons que les miennes de ne pas l’apprécier!

Avec ce chant, que dis-je, ce cri,  forcément j’ai dû me lever pour contempler le spectacle du soleil levant (très joli d'ailleurs). Est-ce qu'ensuite je ferai comme Dame la corneille, c’est-à-dire me coucher très tôt?  C’est fort possible. 

Hormis le fait qu’elle m’a réveillée, le fait d’être debout m’a permis d’en apprendre un peu plus sur cet oiseau peu ordinaire qui habite nos banlieues et nos campagnes. Saviez-vous que la corneille d’Amérique se classe parmi les oiseaux les plus intelligents? Je suis forcée d’admettre qu’il faut être brillant pour être aussi désagréable au petit matin et s’en sortir avec toutes ses plumes et sa tête toujours sur les épaules!

En ce lundi matin, prenez le temps de savourer votre café tout en portant attention aux sons qui vous entourent.  Qui sait, vous entendrez peut-être la corneille imitant le chant d’un autre oiseau!

Bon lundi et bonne semaine!

Mésange

Qui aurait cru qu’un jour je saurais jouer du marteau?


Un coup de marteau et voilà la naissance d’une note.

Plusieurs coups de marteau et la musique s’élève.

Un martèlement continu et la mélodie monte vers le ciel.






Quelques coups de marteau et voilà mon âme restaurée.


[Photographie réalisée par Jocelyne Gagné]

À mon mari qui sait manier et le marteau et le piano.

Mésange

Naufrage sur la côte!

Le HMCS Yellow Rubber Duck naviguait sur les eaux tranquilles quand soudain son univers chavira…
 



Imputable à une « mère » agitée et à un occupant turbulent, le HMCS Yellow Rubber Duck sombra au large de la côte de Bath. Des témoins ont assisté à la scène, impuissants devant la tragédie.

Les images du naufrage seront rediffusées tard en soirée. ATTENTION, certaines images peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes ainsi que des personnes non averties. La supervision des parents est recommandée.

Le HMCS Yellow Rubber Duck était une légende de fiabilité et de durabilité et pourtant, il n’a pas survécu à un « ange » de six ans. Faut croire que le qualité n'est plus ce qu'elle était...


Mésange
avec la collaboration
de Guy Fontaine




Note: Les photographies ont été réalisées par Jocelyne Gagné

Ciel en furie!

Croqué sur le vif, ce nuage avance à une vitesse vertigineuse. Nous laissera-t-il du temps frais? Nous le saurons bien assez tôt!


[Photographie réalisée par Jocelyne Gagné]
[Orage qui approche - Terrebonne 23 juillet 2012 - 16h41]
Mésange

Citation de Patricia Fripp

« Il est étonnant de voir que les gens passent plus de temps à préparer leurs prochaines vacances que leur avenir. » [Patricia Fripp]

Author Unknown Quote

"Every tomorrow has two handles. We can take hold of it by the handle of anxiety, or by the handle of faith. " [Author Unknown­]

4e lundi de juillet 2012

[Photographie réalisée par Robert Lemire]
Café du matin

«La pause, elle aussi, fait partie de la musique.» [Stefan Zweig]

Été rime avec loisirs et détente. Certains se sentent en vacances dès l’instant où ils mettent la clef dans la serrure, valises en main. D’autres se débranchent mentalement dès qu’ils montent dans leur voiture ou enfourchent leur moto en route vers une destination de rêve. D’autres, néanmoins, réalisent qu’ils étaient en vacances la veille de leur retour au travail…

Et s’il en était autrement?

Savoir décrocher est un art qui s’acquiert et la période estivale est le temps rêvé pour s’y adonner. Tout ce dont vous avez besoin c’est d’un peu d’imagination et de l’envie de «suspendre» temporairement les urgences, les responsabilités, les obligations du moment afin de vous évader mentalement.

Vous manquez d’imagination? C’est possible, mais je vais vous donner un truc pour vous mettre sur la bonne voie : quand on part en voyage vers une destination où on n’a jamais mis les pieds, étrangement on voit et on pense différemment: on s’émerveille! Pourquoi? Parce que l'on regarde avec les yeux d’un enfant; on accueille la nouveauté avec ouverture et spontanéité. Alors regardez autour de vous et cherchez ces petits riens; ils méritent d’être redécouverts, réappropriés et adoptés.

Voici quelques idées pour vous mettre sur la piste : verre de rosé sur la terrasse, café exotique dans le bistro du coin, lecture passionnante à l’ombre d’un arbre, repos dans une barque dérivant doucement sur l’onde frémissante, brise rafraîchissante après une agréable baignade, souper sous les étoiles, promenade à pied ou en vélo à la poursuite de papillons dorés, feu de camp et guimauves pour vous rappeler votre jeunesse, concert d’été, baiser volé ou soufflé, pas de danse dans le salon, etc. Tant de choses à apprécier l’espace d’un instant!

Nul besoin de partir à l’autre bout du monde ou de dépenser une fortune! Ici ou ailleurs, le même soleil, la même lune et le même air qui gonfle les poumons…

En ce lundi matin, donnez un air de vacances à votre pause matinale : accompagnez votre café d’une brioche maison ou d’un délicieux croissant au chocolat et surtout… rêvassez!

C’est l’été, profitez-en!

Bonne et belle semaine tout le monde!

Mésange

P.-S. Un merci tout spécial à Robert Lemire pour les superbes photos qui rehaussent si magnifiquement mes cafés du matin.

Nouveau regard...

Quand la déprime me guette
Invariablement mon dos se courbe et mon regard fixe le sol.
J’avance comme si toute espérance m’avait quittée,
Comme si la vie pesait lourd sur mes épaules.

Mais si je levais la tête, l’espace d’un instant,
Le temps d’accrocher mon regard aux beautés du ciel,
Plus jamais je ne baisserais les yeux,
Plus jamais je ne baisserais les bras.

[Photographie réalisée par Jocelyne Gagné, Terrebonne - Juin 2012]
Si un jour la déprime me guette,
Instantanément je lèverai la tête
Afin de reconnaître l’espérance derrière chaque nuage,
Et dans le bleu infini du ciel y voir toute la sérénité du monde.

[Jocelyne Gagné – 16 juillet 2012]

Author Unknown Quote

"Take risks: if you win, you will be happy; if you lose, you will be wise." [Author Unknown­]

Citation de William James

« Il n'y a pas d'homme plus malheureux que celui chez qui l'indécision est une habitude. » [William James]

3e lundi de juillet 2012


[Photographie tirée de Dreamstime]
Café du matin

J’ai un blanc! En fait, c’est le vide total dans ma tête. J’aimerais bien écrire quelque chose, peindre une toile, photographier un sujet intéressant, créer un truc spectaculaire, mais quoi au juste, je n’en ai aucune idée!

J’ai beau chercher dans ma tête et autour de moi, mais l’inspiration ne vient pas. J’use le plancher à force de faire les cent pas comme si le fait de marcher pouvait activer ma créativité.  Et j’angoisse! Les minutes s’envolent et rien n’est écris, rien n’a pris forme… C’est clair, mon esprit créateur est en panne. Comment le réanimer?

Je me rappelle qu’à l’université on nous suggérait une méthode pour maximiser notre temps d’étude : toujours fixer la période d’étude à la même heure. Pourquoi à la même heure? Pour faciliter la mise en train du cerveau. De cette façon, ce dernier perdait moins de temps à se « réchauffer ». Il se mettait immédiatement en condition de productivité comme s’il avait été programmé pour être fonctionnel au moment où on en avait besoin. Génial n’est-ce pas?

Quand on ne sait pas quoi faire de ses dix doigts ou quand le vide occupe trop notre tête, il n’y a qu’une solution : se mettre en mouvement.  Sortons le papier et le crayon, les pinceaux et la toile, l’appareil photo, etc., et passons à l’acte; les idées surgiront en cours de route et produiront un effet d’entraînement. Inutile d’attendre l’arrivée de l’inspiration, prenons les devants et allons la chercher!

En ce lundi matin, préparez-vous une grande carafe de café car vous en aurez besoin; vous avez du travail devant vous: une toile à peindre, un croquis à dessiner, des clichés à prendre, des lignes à écrire, une recette à préparer, une déco à refaire,  etc. Entamez le mouvement et le reste suivra! Et si le cœur vous en dit, créez à heure fixe, vous verrez toute la puissance qui se cache derrière cette méthode; c’est presque magique!

Cette semaine, je sors mes pinceaux et je m’amuse. Et vous, que ferez-vous de votre créativité?

Bon lundi et bonne semaine tout le monde!

Mésange

L'amour en cage...

Cerise de terre ou encore groseille du Cap, il n’en demeure pas moins que le nom que je lui préfère est celui de l'amour en cage

* * *

La cerise de terre ou l'amour en cage...


Son cœur enveloppé
Se laisse protéger
Du temps et de sa furie
Des intempéries.

Suspendue entre ciel et terre
Bercée par la lumière
Elle savoure l’été
Sa douceur et sa générosité.

Elle s’embellit,
Elle s’arrondit
Et tombe…

Le cœur éperdu d’amour, elle espère
Que de sa prison, on la libère.
Gouttez-moi et vous verrez, dit-elle
L’amour en cage peut donner des ailes!

[Jocelyne Gagné, juillet 2012]


[Photographie réalisée par Jocelyne Gagné]

2e mardi de juillet 2012

[Photographie réalisée par Robert Lemire]
Café du matin

Après avoir vu s’éteindre une flamme si vive, je me rends compte après coup combien sa chaleur nous tenait au chaud, combien ses conseils étaient éclairants, combien sa présence illuminait la pièce dès le seuil franchi. Et c’est parmi les objets et les souvenirs que je retrouve cette femme formidable. Grande collectionneuse d’anges et de tout ce qui lui rappelait son passé, j’ai plongé dans ses souvenirs, curieuse mais aussi avide d’en connaître davantage sur ce personnage presque biblique. Chaque objet ou note gribouillée semblait animé d’une vie propre souhaitant parler de son vécu; un vécu du temps de Monique!

C’est fou ce que les gens peuvent conserver! J’ai découvert par hasard une fiche contenant les indices d’une chasse au trésor que j’avais organisé il y a de cela trois ans. Pourquoi a-t-elle conservé mes notes? Je crois qu’elle a gardé un bon souvenir de cet épisode et ne se fiant guère à sa mémoire de nature plutôt infidèle, elle a préféré conserver ce bout de papier, signe des temps heureux. 



Pour moi, ces dernières semaines ont été révélatrices; il y a des gens qui s’entourent de souvenirs heureux tandis que d’autres n’y voient qu’une pléthore d’éléments trop sentimentaux qui encombrent inutilement un espace. Pour ces derniers, l’émotion n’a pas sa place dans leur environnement; c’est une question de choix!

Sentimentaux ou non, les gens sont ce qu’ils sont.

En ce lundi matin, je prends le temps de savourer mon café,  la tête enfouie dans une autre boîte, découvrant un à un les souvenirs chers à la défunte et du même coup, chers à nous tous…  Certes, on ne peut tout garder, mais le fait d’offrir en cadeau ces objets qui ont contribué à son bonheur, c’est comme leur donner une seconde vie, une seconde chance de faire le bonheur de quelqu’un!

Chers amis, vous m’avez beaucoup manqué.  J’ai l’impression qu’une éternité s’est écoulée depuis notre dernière rencontre.  Alors, pour célébrer ces retrouvailles qui me font chaud au cœur, ce matin, c’est moi qui ferai le service du café avec la serviette blanche au pli de l’avant-bras. Vous méritez bien un service cinq étoiles! Et qui sait quel souvenir vous en garderez!

Bon lundi tout le monde!

Mésange