A year to live

What is a year
If we don’t live
If we don’t forgive
If we don’t love.

What is a year 
If all we do is doing things
Instead of feeling
Instead of listening
Instead of giving.

A year is more than days.
It’s full of memories
It’s full of friendships
It’s full of learnings
It's full of discoveries.

If we close the door
Of the very last year
All good energies won’t flow anymore
All good actions will be interrupted
All good relations will finally die.

The new year is coming.
We don’t have to close anything
But just be simply open.
Open to continue what we've started.

If we let life move on
If we let ourself be quiet
Just a moment 
And in wonderful confidence
It will be the best moment of the year.

Of the one that is coming.
Of the one that is ending.

Jocelyne Gagné

[Photographie prise à la Cabane à sucre Constantin]

Un Noël pour tout le monde!

Quelques flocons tout blancs dansaient entre ciel et terre.
Ils semblaient perdus dans cet infiniment grand
Dans cet horizon sans fin. 
Et pourtant, ils se suivaient, déambulant joyeusement l’un près de l’autre.
Comme s’ils étaient interpelés par une voix venant d’en haut. 
Étaient-ils attendus quelque part?
Peut-être?
Peut-être…

Les cloches de l’église se mirent à sonner dans la nuit.
Cette nuit déjà installée au-dedans comme au-dehors.
Et les flocons poursuivaient leur route vers le son des cloches,
Vers cette musique céleste qui les faisait valser d’un pas si léger, si léger.
Le clocher, les toitures et le sol déjà froid les attendraient.
Peut-être?
Peut-être…

Le silence baignait les rues, les trottoirs, les petits bois autour.
Où était tout le monde? Où était la vie et ses bruits?
Quelque part au chaud. Quelque part près de Dieu.
Et les flocons tout blancs, tout blancs
Avançaient silencieusement vers la grande porte.
Pourraient-ils entrer dans l’église?
Peut-être?
Peut-être…

La vie résonnait entre les murs. 
Des voix s’élevaient et la nuit devint jour.
Et l’obscurité devint lumière du ciel.

Les flocons patientant devant le porte écoutaient…
Ils écoutaient la joie de Noël se répandre d’un coeur à l’autre.
Ils écoutaient les anges célébrer l’arrivée de l’enfant Jésus.
Et ils espéraient…
Une place dans la crèche.
Une place entre la mère et le fils.
Une place sous le regard aimant de l’Amour.
De cet Amour qui regarde.
De cet Amour qui se donne.
De cet Amour infini qui étreint tout sur son passage.

Dans l’église, une petite fille avait vu les flocons par la fenêtre.
Et comme Noël avait touché son coeur 
De la plus délicieuse façon, elle poussa la porte
Faisant grincer fortement les gonds,
Faisant tourner tous les regards dans sa direction.
Et tout doucement, les flocons entrèrent
Comme des plumes soufflées par le vent,
Portant la douceur sur leur dos,
Portant la pureté dans leur coeur.

Et au pied de la crèche, ils se laissèrent tomber
Émerveillés par la scène, apaisés par la chaleur de l’amour.
Mais l’étonnement fut si grand que…
Tous les flocons fondirent de joie. Tous sauf un.
La petite fille qui les avait suivis d’un pas si léger
Ramassa les flocons devenus eau et l’offrit à l’enfant Dieu.
Le dernier flocon qui restait, vit le geste de l’enfant 
Et l’imprima dans son coeur.
Il se dit qu’il n’y avait pas plus bel endroit au monde 
Que celui d’être dans le coeur de Dieu.
Et à son tour, il se mit à fondre de joie.

La fête de Noël, c’est la fête de l’amour. Pour vous. Pour moi. Pour tout le monde. 
En cette belle nuit, laissez votre coeur fondre de joie et devenir aussi doux que le regard aimant d’une mère accueillant son enfant en ce monde.

Joyeux Noël!

Jocelyne Gagné xox


Une envie rien de plus

Il y a des moments dans une vie où la tête est remplie. Remplie de projets, d'idées, de passion à découvrir, à développer, de vision de nous-même que l'on souhaite réinventer, remodeler, transformer en quelque chose de plus fin, de plus vrai, de plus authentique, de plus frais.

Ça nous prend comme ça à bras le corps, ça nous enserre le cou, ça nous propulse au-delà de soi et ça nous transporte de l'autre côté de la rue, à une intersection, à une interdiction de vouloir tout transgresser. On veut plus, on veut grand, on veut profond... Mais on a peur. Peur de perdre quelque chose en cours de route. Alors, on s'explique, on se confond en excuses, on se retient, on se ficelle bien serré afin d'être sûr que cela ne nous reprendra plus, que notre coeur ne s'affolera plus de cette façon. Façon qui nous est coutume, façon qui façonne non pas à notre mieux mais à notre pire. Alors dans tout cet émoi qui nous malmène, qui nous culbute, qui nous fait la vie dure nous montrant les hauts et les bas, ces bas que l'on ne porte plus, qui ne nous font plus et que personne ne voudrait, on finit par rester là sans rien faire. 

Oui... Il y a des moments dans la vie où la tête est trop pleine et les mains peu assez nombreuses pour semer, labourer et récolter tout le potentiel d'une vie.

Jocelyne Gagné



Pour les passionnés de la photo

Un nouveau blogue, des clichés réfléchis ou pris sur le vif, mais surtout du gros bonheur!



The wind and the years

I’m there
But I’m not. 
The wind blows.
And it will always do. 

My bones are cold. 
My skin is so tin. 
And my eyes are closed. 

The wind still blows. 

My heart beats 
Softly, hardly, irregularly. 
Where is the horizon? 
Where is my future? 

The wind does’t stop blowing. 

I’m here. 
I close the door 
To keep the warmth 
To keep my joy. 

The wind blows. 

But I don’t mind… 
I am the wind. 

Jocelyne Gagné (11 déc. 2018)