Si après le premier essai on obtenait déjà des résultats, où serait le défi?
Quand il ne fait pas trop chaud pour bouger, j’en profite pour sortir avec ma caméra et faire de nouvelles découvertes. Soit je me laisse séduire par ce qui m’entoure, soit je cherche quelque chose de précis c’est-à-dire la super photo, celle qui me laisserait la bouche béate de ravissement et que rien, pas même une nuée d’insectes approchant à vive allure, n’arriverait à refermer tellement l’émoi est considérable. Ahhhh!
Pour obtenir ce type de photographie à faire rêver, il faut que certaines conditions soient réunies, mais avant on aura pensé à charger les batteries, vider les cartes mémoire, emporter filtres, lentilles, trépied et autres accessoires. Ensuite on recherchera un bon sujet, une prise de vue soignée et une belle luminosité. Bien souvent, pour obtenir cette dernière, il faudra attendre le bon moment c’est-à-dire rester des heures au soleil à se faire grignoter farouchement et inlassablement par les moustiques et à pester contre toutes ces morsures qui déjà nous démangent ou encore à patienter que le soleil perce enfin l’espace d’un instant la masse nuageuse qui menace de déverser son lot de pluie ou de grêle sur nous et notre équipement. Et si cette attente n’a rien donné, on devra revenir un autre jour pour obtenir l’effet désiré. Cette prochaine fois, l’éclairage sera peut-être parfait, mais le sujet (ex : pommiers en fleurs), lui, aura peut-être perdu de sa belle intensité. Alors on devra attendre à l’an prochain ou encore dénicher un endroit plus au nord où les pommiers débutent leur floraison et recommencer tout le processus : bon sujet, prise de vue, éclairage, longue attente et séance de grattage.