On pourrait croire qu’on peut reprendre sa vie là où elle s’est arrêtée durant un moment; un moment qui pourrait sembler avoir duré une éternité. On pourrait croire qu’on pourrait faire comme si rien ne s’était passé, et poursuivre comme avant, mais ce n’est pas le cas. Quelque chose s’est passé. Quelque chose a changé le cours de l’existence en une fraction de seconde. La vie telle qu’on la connaissait n’est plus. Elle a une autre coloration, une autre dimension plus… viscérale. On vit le présent comme on ne l’a jamais vécu auparavant, car on connait la valeur du souffle qui entre et qui sort difficilement à cause d’une émotion trop vive. Ce même souffle qui maintient la vie.
Oui, la vie.
La vie qui nous habite.
La vie que nous oublions trop souvent d’habiter.
J’ai senti la vie s’en aller dans cette autre part que je ne souhaite pas me diriger. Et j’ai pris conscience de la valeur de chaque moment qui m’a été donné de vivre, de la beauté présente tout autour de moi, de la bonté qu’une mort soudaine réveille chez l’humain. J’ai réalisé que ces instants que l’on oublie de vivre pleinement parce qu’on est pressés, stressés et distraits par des priorités qui nous tiennent occupés, sont la lumière de notre vie.
Et sans lumière, on finit par s’éteindre.
Pour de bon.
En ce lundi matin, je vous invite à vous arrêter un moment. Rappelez-vous les beaux moments de votre vie et placez-les sous la lumière. Regardez-les briller, étinceler, se transformer et illuminer votre présent. Ces petits riens forment votre vie. Et c’est tout ce que vous avez.
De la lumière et de la vie.
Bonne semaine tout le monde!
Jocelyne Gagné (Mésange)