La vérité? En apparence seulement!

Pour une raison que j’ignore, les gens aiment avoir raison. Peut-être ont-ils l’impression d’être estimés, valorisés ou même respectés quand ils sont persuadés d’une vérité mais cette fameuse vérité n’est rien d’autre qu’une opinion basée sur les expériences, les connaissances et les croyances de chacun. C’est loin d’être une science précise et fiable! Et pourtant tous nos jugements passent par ce traitement de "défaveur". Nous jugeons les autres à partir de fondements généralement erronés…

À partir de presque rien, le cerveau va imaginer des scénarios qui n’ont jamais eu lieu et qui jamais ne se produiront. Il creusera dans ses souvenirs cherchant des éléments pouvant confirmer son opinion et tout ce qui viendra réfuter son jugement sera balayé du revers de la main. Et nous, tout confiants dans notre raisonnement, nous croirons à cette fabulation de l’esprit sans avoir validé ou confirmé quoi que ce soit! Non seulement nous allons y croire mordicus mais aussi nous irons jusqu’à diffuser notre opinion tout autour, convaincus que notre pensée est la meilleure!

D’ailleurs, nous n’avons qu’à penser à ce qui se passe en entreprise. Les employés ont la liberté d’exprimer leurs désaccords, leurs frustrations, leur avis. Ces points de vue sont difficilement contestables et peu modifiables. En un rien de temps, ils se propagent comme une maladie et se transforment en une conviction des plus solides. Au final, ces opinions auront une apparence, une odeur et une saveur de vérité! En dépit de cette ressemblance, il n’en demeure pas moins qu’elles ne sont ni authentiques ni fondées.

Ne nous laissons pas piéger par ces leurres de l’esprit. Soyons plus malins et essayons de distinguer une opinion d’un fait tout comme on est en mesure de différencier le fictif du réel.

En terminant, n’oublions jamais qu’une opinion n’est pas la vérité, et si ce n’est pas vrai, alors pourquoi y croire? Et chaque fois qu’une opinion surgira dans notre esprit, juste avant de l’émettre, posons-nous ces questions: et si j’avais tort? Si j’avais mal interprété ou dénaturé la vérité et si j’avais imaginé la réalité à ma façon?

Mésange