[Photographie de J. Gagné] |
Café du matin
The
morning bells…
À une époque où mes
petits pas tout menus me conduisaient à l’école, j’entendais au loin les
cloches de l’église invitant le travailleur, la mère de famille, le vieillard
fatigué à se recueillir dans la maison réconfortante de Dieu. Les cloches
tintinnabulaient joyeusement et ce son mélodieux rebondissait sur les toitures
métalliques, s’accrochait aux nuages de
fumée qui s’échappaient en douceur des cheminées pour finalement se faufiler par
les rues étroites de la petite ville encore assoupie. Et tard à l’automne, quand
le froid s’immisçait par les ouvertures qu’on avait négligé de refermer, on
pouvait même jusqu’à percevoir les effluves d’encens mal contenues entre les
murs de l’église…
Ces cloches qui se
balançaient paresseusement au rythme des généreuses secousses du vicaire
rappelaient aux citoyens éveillés que des prières allaient bientôt s’élever
vers le ciel pour bénir leur journée. Et mes petits pas, semblables à un
trottinement de par mes jambes trop courtes, poursuivaient leur avancée vers l’institution
scolaire. Et voilà qu’une autre cloche se faisait entendre me rappelant qu’il
faudrait que je grandisse pour ne pas arriver en retard ni me faire gronder par
la bouche au pli sévère de l’institutrice. En rangs bien droits et en silence,
on attendait le signal. D’un simple coup de claquoir et sous le regard soutenu
des religieuses, on poussait la porte de la discipline pour se retrouver entre
les murs du savoir-vivre et de la connaissance.
Aujourd’hui, les cloches
de l’église me rappellent l’importance de penser aux autres et de leur
souhaiter, dès le petit matin, une bonne journée. Et la cloche de l’école? Eh
bien, elle me souligne que je n’ai pas fini de grandir!
Pour qui sonnent les
cloches de votre ville ou village? Et qui
les écoute encore?
Bonne journée tout le
monde!
Mésange
J'habite à deux pas de l'eglise, et le son des cloches rythme toujours mes journées, même en pleine ville.Il y a toujours un petit côté campagnard qui sommeille en moi, et que j'entretiens avec délice! :o)
RépondreSupprimerLes cloches rythment les journées et même nos vies...
SupprimerC'est magnifique! Et dans les grandes villes, le tohu-bohu des coups de klaxon et de sifflet et le martèlement continu du marteau piqueur, tout ce tapage s'interrompt un instant pour écouter la douce mélodie d'autrefois: des cloches qui soulignaient les grands passages de la vie...
Que les cloches continuent à ponctuer votre vie de doux moments chère Malyss oxox
Bonjour Mésange
RépondreSupprimerUn peu éloignée je n'entends les cloches que lorsque le vent vient du Nord, deplus en cemoment l'église est en réfection et elles ne sonneront que l'année prochaine.
enfant à Paris il y avait la chapelle de Saint Jean de Dieu juste en face...la cloche servait d'horloge, elle sonnait 1 coup au quart d'heure, 2 coups pour le 1/2, 3 coups pour 3/4 et 4 coups pour l'heure avant de sonner cette heure, jour et nuit ; biensûr il y avait l'Angélus et les services religieux.
j'aimais entendre cette cloche, celle de l'école pour la rentrée, les récréations (ma préférée !)
toute cette musique rythmait ma vie qui me paraissait si simple
hélas maintenant il y a des personnes qui s'opposent aux tintements des cloches !
Bonne journée Mésange
Une chapelle dont la cloche sonnait chaque quart d'heure, wow! Ça rythme une vie et une nuit, ça! J'imagine le dormeur ayant du mal à dormir. Chaque "dong" lui rappelle qu'il ne dort pas! Mais probablement, ceux qui demeurent près d'une telle horloge finissent par ne plus l'entendre, un peu comme le train qui passait devant chez moi! On ne le sentait plus (à cause des secousses), on ne l'entendait plus!
RépondreSupprimerEt oui, la vie à cette époque semblait si simple que certains pourraient la qualifier de monotone mais elle était loin de l'être. Mais bon, le bon temps n'est pas à discuter! Merci Josette pour cette belle tranche de vie que tu nous as partagée!
Je te souhaite un vent du nord ce soir afin d'entendre à nouveau les cloches... Bonne nuit Josette xooxx