Partir en vacances, c’est chose facile autant pour l’homme que pour la femme; c’est durant les préparatifs que tout se complique.
La croisière est enfin réservée! On est tout excitée à l’idée de partir et plus encore à la perspective des achats à venir. Si l’on était restée au pays, on aurait probablement conservé notre garde-robe dans l’état actuel, mais là on a une bonne raison de dépenser. « Non chéri, tu n’auras pas besoin de réhypothéquer la maison! » À chaque fois c’est pareil, il angoisse juste à voir tout l’attirail disposé un peu partout. « T’inquiète pas, ça va rentrer! »
Ce n’est pas deux mais bien quatre valises que l’on souhaite emporter. « Mais chérie, a-t-on besoin de tout ceci? » Évidemment, il n’a pas compris le principe: si l’on souhaite voyager la tête tranquille, il faut tenter de prévoir les impondérables afin d’éviter d’être prise au dépourvu. Alors on surcharge les bagages pour s’alléger l’esprit, c’est aussi simple que cela! D’ailleurs, notre homme n’emporte que le minimum et à qui va-t-il s’adresser s’il lui manque quelque chose? De toute évidence à celle qui a pensé à tout. Une chance que l’on est là! Cependant, en songeant à toutes les éventualités, on finit par se fatiguer l’esprit avant même de partir et le moment venu, l’excitation s’en trouve diminuée car on pense toujours aux oublis éventuels. Une fois arrivée à destination, on a forcément oublié quelque chose alors on s’en veut à mort gâchant ainsi nos belles vacances…
À trop planifier, on risque de passer à côté de l’essentiel c’est-à-dire du plaisir de voyager. Bien qu’il soit délicat de changer nos habitudes, si l’on pouvait laisser juste assez de place à l’imprévu en achetant par exemple des articles que l’on avait omis d’emporter ou des vêtements nous rappelant notre séjour, on ferait une pierre deux coups : on reviendrait avec de magnifiques souvenirs et notre plus beau sourire!
Jocelyne Gagné