Il m’est impossible de dire que je n’aime pas la politique. Il faudrait d’abord que je m’y intéresse un tant soit peu, que je l’explore, la découvre et la comprenne pour qu’ensuite je puisse dire, si oui ou non j’aime la politique.
Alors comme je m’y connais peu en la matière, c’est à titre de femme de plume, amoureuse des mots, que je m’adresse à vous…
Chacun de nous avons une île quelque part dans le cœur. Cet endroit uniquement accessible par nous et où l’on peut se retirer, s’isoler, se retrouver en toute quiétude.
C’est un lieu si parfait qu’on n’en parle à personne de peur qu’on ne lui trouve quelques défauts, quelques nuages dans notre beau ciel bleu. Ah! mais on a une image bien nette de ce petit paradis! Son climat n’est ni trop chaud ni trop froid, légèrement influencé par la brise marine. Il y a une petite colline, une plage de sable fin, une rivière qui serpente pour se jeter dans la mer et évidemment un hamac pour se reposer du monde extérieur. Pour parer à toutes les éventualités, on a amarré une barque tout équipée pour aller pêcher. Nul besoin de s’en servir, car notre appétit s’est vite rassasié par tant de beauté.
Il va de soi, ses habitants sont très accommodants. Puisqu'on y va en solo, la seule personne que l’on doit tolérer, c’est nous-même. Et pour que tout fonctionne comme sur des roulettes, on a instauré un règlement — quand même, on est civilisé! Et puis pourquoi se compliquer la vie? Une seule règle suffit : on n’emmène personne sur notre l’île!
Cet endroit, vous l’avez deviné, nous sert de refuge quand la coupe déborde; de havre paisible quand ça brasse tout autour. C’est une oasis de calme lorsqu’on nous malmène sans raison, quand on souffre intensément et qu’on n’ose se tourner vers qui que ce soit. Mais laissez-moi vous dire qu’il y a quelque part dans le monde une île, une vraie. Une terre esseulée comme notre âme peut l’être si souvent. Voyez-vous, ce coin de terre cherche des hommes et des femmes de cœur prêts à la protéger, disposés à la défendre, engagés à lui rendre sa liberté afin qu’elle puisse être une terre d’ouverture, de partage, de cohésion et de compréhension. En somme, une terre sensible à la condition humaine.
L’Île Verte est méconnue et pourtant, elle mérite qu’on la découvre comme un amoureux faisant glisser les vêtements de son adorée : tout simplement avec respect et douceur. Certes, son climat et son environnement sont loin d’être parfaits, mais ce qui l’est, c’est sa façon à elle de toucher les hommes et les femmes d’ici et d’ailleurs.
Cette île, c’est plus qu’un bout de terre, c’est un pont qui enjambe une mer d’indifférence et de différences pour rejoindre le cœur de tout un chacun qui a soif de beauté, de tranquillité et de tolérance. Il ne tient qu’à nous de le traverser; à nous de faire de ce lieu un point de rencontre dans lequel seront ancrées de nouvelles racines, de nouvelles espérances.
L’Île Verte ne fait pas partie d’un rêve éveillé, mais d’une réalité qui fait rêver!
Jocelyne Gagné (Mésange)
P.-S. Je vous invite à découvrir la Principauté de l'Île Verte sur Facebook. N'hésitez pas à cliquer sur le bouton «J'aime» et sur les hyperliens en couleur dans le texte.
Bonjour Chère Plume légère qui passe aujourd'hui dans mon ciel gris et se pose sur mon écran lumineux... Voilà, avec elle, je me sens un peu moins seul et je sais qu'elle va se rappeler avec discrétion comme un pétale tombant sur le banc au fin fond du jardin.
RépondreSupprimerBien amicalement
Cher Yanis, c'est un doux plaisir que de vous lire et mes ailes se laissent transporter par ce courant poétique qui me garde dans les hauteurs, là où tout est paisible et lumineux.
SupprimerJe ne souhaite plus redescendre tellement la valse est légère, souple et sans fin. C'est un beau moment d'éternité.
Merci pour ces mots empreints de douceur.
Tendresses.
Comme tu sais percevoir l'au delà des mots, transcender le réel pour lui donner sa véritable raison d'être. Merci d'être l’ambassadrice sensible d'un îlot esseulé qui n'attend que d'être un refuge et un point de rencontre.
RépondreSupprimerTon ami, Hervé Lefebvre de Lattre
Cher Hervé, j'ai retardé à te répondre car je cherchais les mots justes à un si beau billet. Il m'arrive souvent de manquer de mots ou plutôt de voix tellement l'émotion est forte. Alors voilà ces mots pouvant paraître ordinaires mais qui, pour moi, expriment avec clarté ma gratitude: merci mon ami! xo
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