Parfois, les défis que la vie nous réserve sont comme cette montagne qui est sortie de terre pendant que l'on dormait, surprenant le dormeur (nous) à son réveil, lui faisant laisser tomber sa tasse remplie d'un café brûlant devant l'étonnante apparition.
La bouche encore ouverte d'étonnement, on est là à fixer la chose qui se dresse devant nous sans trop comprendre. Et la seule question qui nous vient à l'esprit c'est: pourquoi?
Le fait est que la montagne est là. Et elle est là pour rester.
D'un seul coup, on vient de perdre de vue cet horizon que l'on connaissait si bien, ce soleil qui nous faisait don régulièrement de sa lumière dès le matin, ce décor qui nous était si familier et qui nous rassurait par son immobilité et sa constance.
Le décor a soudain changé. Plus rien n'est pareil.
Du moins, c'est ce que l'on croit.
On a le nez tellement collé sur ce monumental obstacle qu'on ne voit plus les possibilités. On oublie que de l'autre côté de la maison, l'horizon est toujours là. Le soleil aussi, ainsi qu'une partie du décor que l'on connaît bien. Et que, de ce côté, cette fulgurante irruption qui nous déstabilise tant fait juste un peu d'ombre sur la galerie et sur le champ qui s'étant devant nous.
On a toujours le choix de voir les choses avec difficulté ou ouverture...
On peut décider de gravir la montagne avec notre maison sur le dos et de déménager de l'autre côté de celle-ci pour retrouver les levers de soleil que nous aimions. On peut décider de sortir le pic et la pelle et passer sa vie à aplanir la montagne afin d'obtenir la vue d'avant. On peut aussi la regarder avec respect en se disant: «Eh bien, il y a du nouveau dans ma vie... de l'inattendu. Ce que je ne comprends pas n'est pas forcément mauvais... »
Et qui sait, on va peut-être découvrir que cette montagne c'est la plus belle chose qui pouvait nous arriver... Il y a de la vie dans la montagne, des visiteurs inattendus (rongeurs, oiseaux, cerfs...) qui viendront égayer nos matins par leur visite journalière. Il y a de la fraîcheur qui court sur le flanc de la montagne laissant un banc de brouillard totalement féérique à la tombée de la nuit. Il y a de la couleur et de la lumière qui s'agrippent au feuillage et qui colorent en vert ou en bleu la montagne selon l'heure du jour. Il y a du défi à vouloir la gravir juste pour la vue, juste pour le plaisir.
Ce que l'on voyait avant c'était magnifique, merveilleux. Ce que l'on voit maintenant peut être tout aussi magnifique et merveilleux.
La montagne n'est qu'une montagne. Rien d'autre.
Tout comme les défis.
Au fond, lorsque l'inconnu frappe à notre porte, tout ce qu'on a à faire, c'est d'ouvrir...
De s'ouvrir.
Bonne semaine tout le monde!
Jocelyne Gagné (Mésange)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Pourquoi garder le silence si vos mots peuvent construire, embellir et aussi changer le monde? Exprimez-vous!