Sans les hommes et les
femmes d’hier, sans leur courage, leur détermination et leur persévérance, nous
n’aurions pas un si beau aujourd’hui; de leurs efforts est née
une belle nation.
Aujourd’hui c’est la fête nationale des Québécois et dans
une semaine, ce sera celle des Canadiens. Pourquoi ne pas avoir fait une fête
commune? Parce qu’un Québécois est avant tout québécois avant d’être canadien;
il est fier de ses origines, de ses racines, de sa culture, de sa langue, de
son histoire et de son identité si différente du reste du pays. Il s’en
faudrait de peu pour croire que le Québec est un petit village peuplé
d’irréductibles Gaulois vivant sur un sol occupé par des Romains. D’ailleurs, ces Romains
ne sont pas si terribles que cela puisque nous sommes toujours là!
Mais avant d’y être, il n’y avait rien ou plutôt, il y avait
tant de choses…
Je me plais à imaginer l’arrivée de ces navires dont la
coque fendait les eaux sombres du fleuve St-Laurent. De gigantesques vaisseaux,
toutes voiles hissées, avec sur le pont des marins qui s’activaient sans
relâche. Et debout à la proue, il y avait cette silhouette se profilant dans
l’azur serein du matin : le capitaine… Son regard se fixait loin devant,
oubliant le craquement régulier des membrures et la plainte des voiles derrière
lui. Les premiers explorateurs étaient partie à la découverte d’une nouvelle
route vers les Indes, faute de quoi ils ont trouvé de nouvelles terres, de vastes
espaces verdoyants, un environnement hirsute d’une végétation si dense qu’elle
s’étendait de la berge jusqu’à l’infini. Tous ces navigateurs se heurtaient à
la même ligne d’horizon : un immense « v » qui s’élargissait au
fur et à mesure que leur vaisseau glissait vers l’amont. Et toujours ce bleu et
ce vert qui s’illuminaient sous les rayons du soleil. Ce joyau allait attirer
bien des regards…
Et la présence européenne s’implanta.
L’histoire se tricota et se détricota selon les batailles; les
brins se colorèrent dépendamment des gagnants et des perdants.
Aujourd’hui il y a des ponts, des habitations, des
structures métalliques, des terres agricoles, des clochers, des quais, des
bateaux qui ornent ce rivage. L’homme est bien présent et la nature fait du
mieux qu’elle peut pour conserver ses maigres droits. N’empêche qu’il nous
arrive d’oublier comment tout ceci a pu être possible et pourtant, notre devise
n’est-elle pas « Je me souviens »?
On aura beau parlé de batailles, de celles qu’on aurait
voulu gagner, de celles qu’on aurait dû mener, il n’en demeure pas moins que le
Québec est une terre foulée par les Français et les Anglais, ensemencée par des
hommes et des femmes de cœur et dont la culture colore désormais tout le pays.
Des Québécois de pure laine ou de
pure souche, il n’en existe pas… On est purement humain avec le même sang rouge qui coule dans nos veines. Nos racines
se sont entremêlées les unes aux autres faisant de nous ce que nous sommes
aujourd’hui, c’est-à-dire un peuple plus solide dans sa fondation et une nation
plus florissante!
Le Québec a plusieurs colorations, mais il a toujours ce
bleu dans le cœur; le bleu du fleuve portant les reflets de son histoire…
Bonne fête à tous les Québécois et Québécoises!
Mésange
Merci pour ce rappel Mésange
RépondreSupprimerLe sang de tous les hommes a cette unique couleur rouge, les hasards et les brassages de population ont construit un pays qui peu être fier de son identité.
je souhaite à tous une très belle fête.
Chère Josette, c'est connu, on a tendance à s'attarder au «contenant» plutôt qu'au «contenu» et pourtant, il serait tellement plus facile et plus judicieux de faire autrement...
SupprimerJ'aime ta façon d'illustrer la construction d'un pays: les «hasards» et les «brassages» de population; c'est tellement vrai!
Même si la météo avait ses hauts et ses bas, nous avons eu une magnifique fête de la St-Jean! Merci!
Bonne et douce semaine Josette!
Le Canada...un si grand pays !...qu'il peut accueillir toutes les différences dont "les racines s'enchevêtrent" admirablement...
RépondreSupprimerQuant aux ententes...Il suffit de vouloir pour pouvoir !!!
Belle fête en ce magnifique pays,
Michèle
Chère Michèle,
SupprimerJ'ai toujours aimé ce vieil adage empreint de vérité: «Il suffit de vouloir pour pouvoir.» Dans toute situation, quand il y a une part de volonté, il y a une grande part de faisabilité... Merci de nous le rappeler :-)
Bonne et douce semaine Michèle! oxo
Une belle évocation pour une fête sous le soleil qui aura rassemblé les gens. Que l'amitié perdure après les commémorations!
RépondreSupprimerChère Anne,
SupprimerÀ la veille des festivités, Jean-Marc Parent (humoriste québécois) nous rappelait ceci: «Bonne St-Jean aux gens qui soulignent ce moment, sans oublier que c'est à l'année que nous sommes ce que nous sommes.» Il avait raison; nous sommes québécois 365 jours par année. On a tendance à l'oublier.
«Et que l'amitié perdure», que cette tolérance que nous éprouvons en temps de fête, demeure... à l'année! Je nous le souhaite, chère Anne.
Merci et bonnes vacances sous le soleil! (Quand vous le verrez, dites-lui d'aller faire un p'tit tour du côté du Québec; ça fait tellement longtemps qu'on ne l'a pas vu, je crains de ne plus le reconnaître quand il réapparaîtra!)