On aime bien raconter nos petites histoires. Il arrive qu’on en élargisse les proportions afin de les rendre plus croustillantes et palpitantes. Le public a donc son importance; il doit être composé de plus d’une personne, sinon cela se résumerait à un simple dialogue. Et tant qu’à raconter pourquoi s’arrêter aux faits? C’est quelque peu ennuyeux tant pour celui qui raconte que pour celui qui écoute, alors on étire les contours de la vérité tout en conservant un fond de celle-ci. On s’y emploie avec autant de force et de vigueur que si nous étions assujettis d’une bonne fièvre!
Que de bons souvenirs se sont forgés autour de ce genre d’histoires! Au fait, cela me rappelle un épisode de ma jeunesse…
Lorsque nous étions enfants et que l’anecdote contée dépassait les bornes du réalisme pour devenir presque de la fiction, mon père nous racontait cette charmante petite histoire pour nous ramener les deux pieds sur terre. Peut-être vous fera-t-elle sourire en ce lundi matin, quoi qu’il en soit, elle ne vous laissera pas indifférents…
* * *
Après une rude journée, deux marins (le père et le fils) s'installèrent autour d'un feu pour se reposer et raconter à tour de rôle leur journée. Le plus jeune s'exprima en premier: «Je suis allé pêcher aujourd'hui et tu sais quoi l'père? Eh bien j'ai pêché un doré de 50 pouces (127 cm).» Et joignant le geste à la parole, il gonfla le torse et ouvrit les bras jusqu'à en avoir mal aux épaules.
Le père qui brassait le feu avec l’extrémité d’un bout de bois lui répondit avec un sourire en coin: «Eh ben tu sais quoi l'jeunot? Moi j'ai pêché un fanal... un fanal allumé. Oui p'tit gars, un fanal allumé…»
Faisant les yeux ronds, le fils riposta: «Ben voyons donc l'père, un fanal allumé, ça s'peut pas?»
Et le plus sereinement du monde le père lui répondit: «Eh ben si tu raccourcis ton poisson l’jeune, moi j'vais éteindre mon fanal!»
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Est-ce que j’ai cessé de raconter des histoires suite à cela? Eh bien non. Mes poissons ont gardé la même taille; j’ai simplement adapté mon fanal afin qu’il soit à l’épreuve de l’eau…
Bonne semaine tout le monde!
Mésange
une belle histoire Mésange et un fanal allumé dans l'eau c'est peut-être un reflet de la lune...pour qui veut croire aux légendes !
RépondreSupprimerje te souhaite un doux Noêl
Quelle belle image que voilà! Ton imagination fait rêver...
SupprimerMerci Josette! Je te souhaite un merveilleux Noël!
Voici une agréable note d'humour, Mésange, et je suis contente de vous lire après le café du soir. Je vous souhaite un joyeux Noël pas trop froid - j'espère qu'il fait meilleur chez vous qu'à Toronto", entourée de ceux qui vous sont chers.
RépondreSupprimerMerci d'avoir attendu la parution du billet et d'avoir pris votre café en ma compagnie. Quel beau moment passé ensemble! La nuit de Noël fut froide mais le coeur était au chaud... Merci pour ces bons voeux empreints de douceur. Un très joyeux Noël chère Anne!
SupprimerComme vous, j'ai adapté le fanal : pas question d'arrêter de raconter des histoires !
RépondreSupprimerTrès joyeux Noël !
Vos histoires sont tellement savoureuses, pourquoi les changer!
SupprimerJoyeux Noël Bonheur du jour!