L’hiver s’installe et pourtant
j’aimerais tant retrouver les couleurs de l’automne et la douce fraîcheur de
cette saison. Je sais, je m’accroche! Je devrais plutôt laisser aller, accepter
ce qui vient plutôt que de regretter ce qui n’est plus… C’est loin d’être
facile, je l’avoue.
Il m’arrive de penser que l’humain a du mal à lâcher le morceau. Vous ne me croyez pas? Permettez-moi d’illustrer mon propos :
Il m’arrive de penser que l’humain a du mal à lâcher le morceau. Vous ne me croyez pas? Permettez-moi d’illustrer mon propos :
La petite Sophie se rendait tous les jours dans la forêt située près de
la maison. À chaque fois, elle prenait le même sentier qui débouchait sur une
clairière. Elle connaissait bien l’endroit car elle y était allée des milliers
de fois. Jour après jour, elle espérait trouver une source. Pourquoi? Parce que
tous les habitants du village en avaient une à proximité de leur maison. Elle
en vint à la conclusion qu’il devait y avoir forcément une source tout près! Et
chaque jour, elle tentait sa chance qui, d’une fois à l’autre, se soldait par
une déception de plus en plus amère. Les années passèrent et la jeune fille
devint une adulte. Malgré tout, elle continua de retourner dans la forêt, cherchant
en vain cette source. Jusqu’au jour où elle en a eu plus qu’assez et décida
d’abandonner cette quête ridicule. C’est en quittant le village de son enfance
qu’elle entendit un faible gargouillis provenant de la pinède. Curieuse, elle
avança dans la pénombre, repoussant les branches qui lui barrait la route,
foulant l’épais tapis d’aiguilles de pin. Et c’est alors qu’elle remarqua une
source dissimulée par le vert tendre des fougères… Elle s’abreuva, se saoula de
cette eau qu’elle avant tant désirer, tant chercher. Et jour après jour, elle y
retourna. Et quand un beau matin la source s’assécha, elle sut qu’il serait
inutile de s’y attarder; elle se releva et se remit en route à la recherche
d’autres sources capables d’étancher sa soif d’amour, son désir de vivre…
On peut passer sa vie à espérer l’amour de quelqu’un, cherchant toujours au même endroit ce que l’on désire le plus. Et si l’amour était ailleurs, portant en lui la même chaleur, la même disponibilité, la même sincérité, pourquoi alors s’attarder dans un endroit où le cœur est inhabité?
Je laisse aller l’automne... D’ailleurs, même si je m’entêtais, l’or de cette saison n’est plus. L’hiver arrive et le blanc occupera le ciel et la terre; c’est une autre belle saison qui commence.
Bonne et belle semaine tout le monde!
Mésange
On peut passer sa vie à espérer l’amour de quelqu’un, cherchant toujours au même endroit ce que l’on désire le plus. Et si l’amour était ailleurs, portant en lui la même chaleur, la même disponibilité, la même sincérité, pourquoi alors s’attarder dans un endroit où le cœur est inhabité?
Je laisse aller l’automne... D’ailleurs, même si je m’entêtais, l’or de cette saison n’est plus. L’hiver arrive et le blanc occupera le ciel et la terre; c’est une autre belle saison qui commence.
Bonne et belle semaine tout le monde!
Mésange
[Mon dernier clin d'oeil de l'automne - Photographie réalisée par Jocelyne Gagné] |
Bonjour Mésange
RépondreSupprimerJe trouve très juste ta réflexion, ne pas s'obstiner à chercher mais être disponible à autrui, c'est le début de la sagesse mais que de déceptions avant de s'en apercevoir !
chez moi certains arbres sont encore dans l'automne et j'ai photographié 2 roses dans le jardin hier...
je te souhaite une belle semaine et je t'attends lundi prochain pour ce café du matin
Chère Josette, notre tendance à s'obstiner vient probablement du fait qu'on espère que les choses s'améliorent ou changent. Alors on se dit qu'en y croyant, forcément, on va obtenir ce que l'on souhaite... Eh bien sûr, la souffrance finit par nous tenir compagnie, du moins un moment. Tu as raison: on a le temps d'étreindre contre son coeur de multiples déceptions avant de s'en apercevoir!
SupprimerQuel bonheur de voir fleurir une rose dans ton jardin! Comme quoi la nature peut toujours nous surprendre!
Merci de ta visite, toujours des plus agréables. Je te souhaite une magnifique semaine aux couleurs automnales!
xox
" Pourquoi s'attarder dans un endroit où le cœur est inhabité "
RépondreSupprimerCette phrase est si vraie et si sage, chère Mésange...
Quand l'automne perd ses couleurs...
L'hiver se revêt de pâleurs...
Pour que dans le nouveau printemps renaissent les joyeux bonheurs...
Agréable semaine...
Michèle
Chère Michèle, ton message est vibrant de poésie! Je ne verrai plus l'hiver de la même façon; merci. La pâleur est définitivement installée mais ô combien éblouissante quand le soleil y plonge ses rayons!
SupprimerBonne et belle semaine sous la couette, le nez collé à la fenêtre!
C'est vrai , c'est tellement plus rassurant quand on regarde vers le passé, y 'a pas trop de surprise , mais comme disait mon père "c'est en avant que sa se passe". J'essaie de profiter au maximum du moment présent et je regarde en avant, ça m'évitera sûrement des regrets dans quelque années!
RépondreSupprimerBonne semaine
Cher Guy,
SupprimerIl était très sage ton paternel! Oui, c'est en avant que ça se passe. La vie est tellement généreuse, c'est à nous de se présenter à elle pour y décharger les bras de tout ce qu'elle souhaite nous offrir. Pas de regrets, juste des découvertes et de magnifiques expériences!
Bonne et belle semaine Guy!
On ne doit pas se priver de laisser agir le baume du temps alors que le monde nous invite à une accélération toujours plus forte. Et si, demain matin, vous remplaciez le café par un chocolat bien onctueux, histoire de symboliser un changement en douceur vers les promesses d'une nouvelle vie? Je vous donne la recette de ma grand-mère qui était souvent de très bon conseil dans les périodes critiques : faire fondre des carrés de chocolat à pâtisserie avec une noix de beurre et du lait ajouté peu à peu, afin de doser exactement la consistance et le goût. C'est un peu calorique, mais délicieux. Je vous souhaite une douce semaine, Mésange.
RépondreSupprimerDouce Anne,
SupprimerDeux semaines se sont écoulées depuis, mais je tenais à vous écrire. J'ai savouré la recette de votre grand-mère et vous savez quoi? C'est la meilleure médecine qui soit; elle chasse les blues et adoucit les blessures du coeur et de l'âme.
Merci pour cette tendresse et cette compréhension si douces à lire. Bonne et belle semaine chère Anne xox
Il ne faut pas attendre des autres ce qu'ils ne peuvent pas donner. Mais il est important de savoir qu'on peut donner soi-même parce qu'on aime donner.
RépondreSupprimerBonne semaine. J'arrive toujours un peu en retard, désolée.
Chère Bonheur du jour,
SupprimerIl n'y a pas de retard; le coeur parle quand il en a besoin ;-)
Votre commentaire est tout à fait juste: "donner parce qu'on aime donner." Quel beau plaisir de la vie n'est-ce pas?
Bonne et douce semaine!
Ma chère Mésange tu as tellement de sensibilités dans tes mots, j'aime te lire, et quand j'arrive à l'improviste sur ton blog, 9 fois sur 10 ton texte est comme un remède pour mon âme et me touches en plein coeur.....merci. xxxoxxxo
RépondreSupprimerMa belle amie,
SupprimerLa douceur de tes mots m'enveloppe plus chaudement que n'importe quelle écharpe de laine. C'est si bon à lire, c'est si doux de placer ces quelques lignes à l'abri de mon coeur pour pouvoir y revenir quand l'énergie n'y est pas, quand le soleil s'absente pour laisser passer un nuage... Merci Miriam. Tu es chère à mon coeur. xOxOx