Après ce long silence, sans avis de ma part, vous êtes en
droit de vous questionner. Quel genre de blogueuse suis-je donc pour manquer
ainsi à mes devoirs? Je suis avant tout humaine; un être avec des forces et des
faiblesses. Et puis les mots n’arrivaient pas à sortir, noyés dans le malström
des émotions des derniers mois. Alors les mains se sont occupées, et le cœur,
lui, s’est mis à pomper le sang dans
les veines, fournissant une quantité phénoménale d’énergie. Car il faut que ça
bouge que ça nous plaise ou non.
C’est ce qui se passe après le départ d’un être cher; la
vie avance en accéléré.
Mais là, tout s’est arrêté. Et c’est ce que je voulais. Je
voulais ressentir. Ressentir le vide, la perte, l’absence de vie autour de moi.
J’ai goûté au silence à m’en délecter, jusqu’à en avoir la nausée. J’ai senti
mon cœur battre plus fort, et par moments, trembler de peur.
De quoi sera forgé demain? Où m’en vais-je? Que vais-je faire
après la vente de la maison?
Tant de questions et si peu de réponses.
Alors j’ai laissé le silence s’installer tout autour de moi
et en moi. J’en avais besoin. Les questions me terrorisaient et les réponses
logiques ou farfelues tout autant. J’ai pris ce temps et eu un formidable
tête-à-tête avec mon cœur dans un petit café. La lumière était extraordinaire!
J’ai fixé alors mon attention sur le « moment présent ». Sur ce que je
ressentais…
Je vivais un mélange de peur, de courage, d’optimisme démesuré
et de doutes… J’étais totalement tiraillée de l’intérieur. Mes amis me
suggéraient d’aller de l’avant et d’autres de faire le point sur mes hiers. Et
moi? Je voulais être dans le présent. Simplement là à ressentir le mélange de
joie, de douleur, de tristesse et d’émerveillement. Simplement pour réapprendre
à vivre dans les petites choses; ces petits miracles qui se font sans qu’on s’en
rende compte.
Pourquoi est-ce que je vous raconte tout cela? Parce qu’on est humain et
on a droit à l’erreur, à ressentir la peur; on a le droit de douter et d’être
triste à certains moments. On a le droit d’être humain, vulnérable et sensible.
Oui, il y a un temps pour chaque chose… Il y a un temps pour guérir afin de pouvoir se relever et soulever le monde. Il y a un temps pour
faire la paix avec soi-même en acceptant d’être fragile et totalement démuni.
Et c’est dans ces moments-là que la vie nous fait cadeau du merveilleux.
La lumière est si belle quand on la regarde!
Elle est si chaude lorsqu’elle nous enveloppe!
Elle est si merveilleuse quand elle embrase notre cœur!
En ce lundi matin, je vous invite à accueillir la vie… Et ses
complications? Avec souplesse. Tout est bien ainsi. Parfaitement bien ainsi. C’est
lorsqu’on est à terre qu’on remarque la vie à nos pieds. C’est lorsqu’on s’élève
que les étoiles deviennent un but à atteindre.
Et là, c’est le moment pour moi de regarder le ciel et tout
son contenu.
Vivez, mes amis, ce que vous avez à vivre « en ce moment ». Ne
fuyez pas ce que vous ressentez. Au contraire, ressentez jusqu’à ce que la
clarté se fasse dans votre cœur. Après? Eh bien, venez contempler le ciel à mes
côtés!
Bonne semaine tout le monde!
Jocelyne Gagné (Mésange)
P.-S. Puisque nous entamons une nouvelle année, j’ai
décidé, pour 2017, de faire les choses différemment. Désormais, je vais écrire
non pas chaque lundi matin, mais bien en vous surprenant par un billet
quelque part au cœur de la semaine, selon l’inspiration du moment. Que de
plaisir à venir! Rien que du bon et du savoureux! Comme je suis très heureuse de
vous retrouver!