Dans les yeux des autres...

Elles sont nombreuses les tentatives pour plaire aux autres! On est prêt à bien des pirouettes et même, à déployer le grand jeu pour se conformer et entrer dans le moule des gentils et des accommodants. Il est hors de question de mal paraître! On met le masque de la bienséance et on joue le jeu. En dépit de toutes ces clowneries pour faire plaisir, pour être accepté et enfin pour être aimé, que reste-t-il de notre identité, de nos valeurs, de nos besoins, de notre perception du monde? Moins que rien! À devenir ce que les autres attendent de nous, on devient un reflet de leurs pensées, une conséquence de leur influence, le résultat de leurs convictions. On devient ce qu’ils croient que nous sommes. En acceptant ce rôle, nous supportons toutes les contraintes qui s’y rattachent. Voulons-nous vraiment de ce fardeau?

On peut être gentil sans perdre l’essence même de notre identité. On peut être aimable, estimable sans pour autant être dépendant de l’assentiment des autres.  On peut agir sans attendre l’autorisation d’autrui; il suffit de se faire confiance, de suivre sa propre voie et non pas celle dictée par son entourage. 

Dans les yeux des autres, je vois leur passé, leur présent et leur avenir; je n’y vois pas le mien alors pourquoi les laisser gérer mes projets, mes ambitions, mes rêves, mes désirs les plus chers selon leurs propres critères? Pourquoi j’essaierais de correspondre à cette image qu’ils ont de moi?  Ils ne portent pas mon histoire, ils ne traînent pas mes regrets, ils ne forgent pas mes rêves ni ne recherchent ma véritable voie. Les autres ne sont que des témoins de mon passage, des observateurs actifs ou passifs. Et puisque c’est moi qui a le rôle principal, il serait peut-être temps de choisir mon scénario et d’écrire mes propres répliques!

Ainsi donc, chaque chose que j’ai l’intention de faire, je le ferai non par pour être acceptée et aimée des autres mais bien parce que j’en ai envie, parce que ça me fait plaisir de le faire et que par-dessus tout, j’aime être ce que je suis!

« Je serai celle que tu imagines » ça peut aller dans la chanson de Nanette mais dans la vraie vie, je serai comme je suis, c’est-à-dire telle quelle!

Mésange