[Photographie tirée de Dreamstime] |
J’avais vu les nuages s’amonceler
et noircir l’horizon et pourtant, loin de m’en méfier, je les laissai s’approcher
me sentant à l’abri et en sécurité sur le voilier de mon existence. Les voiles
étaient grandes, le mât solide et le gouvernail répondait aisément à mes
manœuvres. C’était un beau et un bon navire. L’attente fut de courte durée; le
vent se mit à souffler et à rugir, maugréant contre les obstacles qui entravaient
ses mouvements, soulevant la mer, gonflant les eaux de façon effroyable. La
pluie tomba tout d’abord lourdement pour ensuite marteler, fouetter, détremper tout
sur son passage. Le ciel, tel un chien aux
babines retroussées, était prêt à sauter à la gorge et à déchiqueter le marin malavisé. Après quelques minutes, c'était non pas une
seule bête mais toute une meute qui grondait à l’infini contre les éléments déchaînés.
Le vent hurla de toutes ses forces pour étouffer le vacarme de la pluie et du
tonnerre mais rien n’y fit, alors il redoubla de violence et souffla si fort
qu’il déchira l’une des voiles…
Le ciel n’était plus que ténèbres grandissantes,
la mer tellement enragée et le bateau si frêle dans cette tourmente infernale
que même l’espoir craignait de me rejoindre.
Ainsi ballottée, je commençai à perdre courage, car la tempête, loin de diminuer,
gagnait en force. Soudain un craquement
sinistre se fit entendre; d’une lenteur infinie, le mât amorça sa chute
entraînant les cordages avec lui.
Agrippée au gouvernail, j’affrontais péniblement les vagues qui s’acharnaient
sans relâche à me propulser hors du bateau.
Les prières me tinrent compagnie aussi farouchement que l’eau froide sur
ma peau et les larmes sur mes joues.
Après plusieurs heures à lutter contre ces forces destructrices, je me suis abandonnée avant que les dieux ne le fassent eux-mêmes, et au moment où je croyais que tout était perdu, l’orage se dissipa. Au petit matin, le soleil inonda de ses rayons dorés les restes de mon navire. Jamais je n’avais vu un ciel plus bleu! Le firmament avait été lavé par la pluie, le laissant sans nuage. Je pouvais sentir la brise légère faisant frissonner mes bras et les lambeaux de voiles et de cordages. Assurément, mon voilier avait subi quelques dommages mais rien d’irréparable et moi, j’étais en vie… C’était merveilleux!
Il arrive que la vie nous réserve des orages plus ou moins faciles à traverser. Parfois c’est la santé qui nous fausse compagnie, tantôt c’est notre situation financière qui est au plus mal, d’autres fois c’est la relation de couple qui se détériore, bref, lorsque la tempête fait rage, nous sommes ébranlés, secoués, ballottés et on finit par perdre tout espoir. Par contre, si l’on s’agrippe fortement à ce qui compte le plus pour nous, si on fait preuve de courage et de patience, tôt ou tard, le mauvais temps fera place aux beaux jours. Et quand le soleil sera de retour, tout ce qui nous restera à faire ce sera : écumer l’eau, réparer les cordages, vérifier le mât et les voiles afin de poursuivre notre route plus forts que jamais!
Après plusieurs heures à lutter contre ces forces destructrices, je me suis abandonnée avant que les dieux ne le fassent eux-mêmes, et au moment où je croyais que tout était perdu, l’orage se dissipa. Au petit matin, le soleil inonda de ses rayons dorés les restes de mon navire. Jamais je n’avais vu un ciel plus bleu! Le firmament avait été lavé par la pluie, le laissant sans nuage. Je pouvais sentir la brise légère faisant frissonner mes bras et les lambeaux de voiles et de cordages. Assurément, mon voilier avait subi quelques dommages mais rien d’irréparable et moi, j’étais en vie… C’était merveilleux!
Il arrive que la vie nous réserve des orages plus ou moins faciles à traverser. Parfois c’est la santé qui nous fausse compagnie, tantôt c’est notre situation financière qui est au plus mal, d’autres fois c’est la relation de couple qui se détériore, bref, lorsque la tempête fait rage, nous sommes ébranlés, secoués, ballottés et on finit par perdre tout espoir. Par contre, si l’on s’agrippe fortement à ce qui compte le plus pour nous, si on fait preuve de courage et de patience, tôt ou tard, le mauvais temps fera place aux beaux jours. Et quand le soleil sera de retour, tout ce qui nous restera à faire ce sera : écumer l’eau, réparer les cordages, vérifier le mât et les voiles afin de poursuivre notre route plus forts que jamais!
Au fond, il ne sert à rien de
craindre le pire, trop souvent il ne vient jamais à notre rencontre.
Bonne semaine tout le monde!
Mésange
Bonjour Mésange , ton billet traduit très bien la vie, des pluies, des orages , des éclaircies et du ciel bleu... rester lucide et de voir dans les moments de détresse distinguer ce qui est le plus précieux et s'y accrocher, comme tu le traduis bien.
RépondreSupprimerje te souhaite une très belle journée.
Merci chère Josette.
SupprimerSeul celui qui traverse une tempête sait reconnaître le mauvais temps mais plus important, il a appris qu'il peut s'en sortir. Son expérience lui servira lorsqu'il sera confronté à une autre tempête car il se sera préparé en conséquence.
En cas de pluie, on sort les bottes de caoutchouc, le ciré et une bonne dose de courage!
Une magnifique journée pour toi, Josette!
Je suis d'accord avec votre conclusion et j'avais remarqué le proverbe tibétain que vous aviez publié dernièrement pour son humour et son bon sens. Dans votre texte d'aujourd'hui, qui s'adresse à un large public car nous avons tous vécu de ces événements qui nous bouleversent, je retiens le secours de la prière. Chaque personne qui lira votre page sera réconfortée et reprendra courage, c'est certain. Voilà une manière à la fois belle et généreuse de commencer cette semaine que je vous souhaite ensoleillée, au sens propre comme au figuré. Amitiés.
RépondreSupprimerChère Anne, on oublie trop facilement l'usage de la prière qui apporte un bienfait tant pour soi que pour les autres. Bien souvent on se tourne vers une médication afin d'oublier le douleur du moment au lieu de la vivre pleinement. C'est en ressentant et en vivant ces moments douloureux qu'on se rend compte qu'il y a une force qui nous habite, une force "extraordinaire", prête à tout pour nous...
SupprimerVos mots me touchent profondément chère et douce Anne. Ils viennent combler le coeur d'une douceur inattendue. Merci infiniment.
Que votre semaine soit lumineuse et sereine!
J'aime beaucoup cette métaphore, et le message de courage et d'espoir qu'elle transmet.Rester optimiste, avancer , tenir, ne pas céder..Sur le fond comme sur la forme, un tres beau texte, Mésange, merci!
RépondreSupprimerChère Malyss, j'aime beaucoup vos mots: "tenir, ne pas céder..." ils sont la démonstration de la force et du courage, des qualités indispensables pour affronter le quotidien de la vie tout comme l'inattendu.
SupprimerMerci à vous chère Malyss. Bonne et belle semaine sous le soleil!
Dans ma vie personnelle, je me suis souvent demandée comment j'arrivais à tenir debout. On ne le sait pas toujours, mais on tient - c'est comme ça.
RépondreSupprimerChère Bonheur du Jour,
SupprimerChercher à comprendre le "comment" des choses peut être intéressant si l'on souhaite pouvoir le reproduire à un momen donné, mais si de façon instinctive on est capable de tenir sans savoir pourquoi, alors est-ce vraiment nécessaire d'en connaître la raison?
Bonne et belle semaine!