L’audace est cette force qui nous pousse à devancer notre rencontre avec le destin.
Pour reprendre les propos d’Alexander Pope, seuls les fous se précipitent là où les anges craignent de poser les pieds, mais ce sont ces fous qui permettent à l’humanité de faire de gigantesques bonds en avant.
En ce lundi, je vous invite à prendre votre café du matin avec Amélia Earhart, pilote d’avion. Avec elle, vous ferez un tour dans les nuages à une époque où le ciel était occupé en grande partie par des volatiles et des avions pilotés principalement par des hommes. Vous verrez que le ciel, loin d’être d’un ordinaire bleu, peut porter les plus belles nuances de rose!
Amélia Earhart [1897–1939], originaire du Kansas (É.-U.), démontra dès son jeune âge un tempérament de meneuse. La passion pour l’aviation, elle l’a ressentie lors de son baptême de l’air en 1920. Son métier lui permit alors de s’offrir des cours de pilotage et un biplan, Le Canary. C’est aux commandes de cet appareil qu’elle atteignit une altitude record de 4 300 m (1922) et qu’elle connut de nombreux accidents (la fiabilité des engins à l’époque était très discutable). Elle vendit son avion pour s’acheter une voiture avec laquelle elle traversa le continent américain. Grâce à son travail, d’abord comme infirmière et ensuite à titre d’assistante sociale, elle se paya un autre appareil recherchant de nouveaux défis à relever, de nouveaux exploits à enregistrer.
En 1928, elle traversa l’Atlantique en compagnie de deux autres compagnons de vol. Mais en 1932, cinq après le Spirit of Saint-Louis de Lindbergh, elle effectua son premier vol transatlantique en solitaire. Imaginez un instant ce même vol aujourd’hui à bord d’un avion commercial, sans vous lever une seule fois pour vous dégourdir les jambes; vous constateriez que c’est long 14h56! Amy fut la première femme à traverser l’océan Atlantique en avion et elle devint la Lady Lindy ou Miss Lindy de l’époque (surnom imputable à sa ressemblance physique à Charles Lindbergh).
Ce moment de gloire ne réussit pas à calmer sa passion pour le ciel ni son ardeur à vouloir réussir d’autres exploits. Il y a un dicton qui dit ceci : il y a les vieux pilotes, il y a les pilotes téméraires, mais il n’y a pas de vieux pilotes téméraires! Amélia disparut en mer en 1937* pendant qu’elle tentait de faire le tour du monde par l’est. Sa disparition reste un mystère car aucune des causes n’a pu être concluante.
Après un tête-à-tête avec cette grande dame de l’histoire, on aurait tendance à croire qu’elle souhaitait brûler la chandelle par les deux bouts. Selon moi, je crois qu’il y a de ces feux intérieurs qui peuvent nous consumer si on ne les libère pas. Et pour Amélia, ce feu lui a permis d’aller jusqu’au bout de sa vie si brève fut elle.
Si la passion vous habite, vous dévore, vous égare, libérez-la et faites-en profiter l’humanité tout entière!
Bonne semaine tout le monde sous le signe de l’audace!
Mésange
* 1937 n’est pas la date de décès d'Amélia Earhart; elle fut déclarée officiellement morte le 5 janvier 1939.
Soyons donc audacieux. Merci pour ce joli billet aérien
RépondreSupprimerMerci Moun! C'est agréable de ne pas être seule à prendre son élan vers le ciel! Bonne journée!
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