Sans fard ni masque

Ce soir, ce sera la balade des p’tits monstres, des zombies, des princesses et des personnages de Disney dans les rues du Québec. Ce soir, tout le monde va porter un masque. Tout le monde sans exception. Même ceux qui n’ouvriront pas la porte à ces quêteurs de bonbons. 

Car une fois que le masque est mis, on ne peut (ou on ne veut) plus l’enlever. 

Je le sais, car je l’ai porté et il m’arrive encore de le porter pour certaines personnes. 

Les gens nous voient d’une certaine façon. Ils aiment bien apposer une étiquette qui nous sied ou non. Ça les rassure. Ainsi, ils n’ont pas besoin de faire d’effort, de creuser bien loin pour chercher le meilleur en nous. Comme une vitrine que l’on regarde, on se fait vite une idée du contenu et s’il ne nous plaît pas, on passe à la prochaine, n’oubliant pas de mentionner à notre entourage d’éviter à tout prix cet endroit. 

Et puis, il y a nous. On se voit d’une certaine manière. Et ce qui nous fait faire la grimace, eh bien, on le dissimule derrière un masque. Ainsi, ça ne paraît pas aux yeux des autres. Qui pourrait se douter que nous souffrons, que nous sommes blessés, que nous avons des faiblesses, des peurs, que nous avons commis des erreurs? Derrière ce camouflage, il n’y a que des yeux qui brillent. 

Pas facile de s’ouvrir, d’être authentique, d’être vrai pour soi et pour les autres. 

Pas facile d’ôter le masque. 

On n’a peur de notre « nudité », de notre vulnérabilité. Mais c’est en étant vulnérable qu’on devient sensible à la vie, à ce qui nous entoure, à notre essence. C’est en sortant de l’ombre dans laquelle on s’est placé (ou d’autres nous ont mis) qu’on peut sentir la lumière sur soi, en soi. 

En ce lundi matin, je vous invite à vous ouvrir, quitte à être vulnérable, fragile, extrêmement inconfortable dans cette nouvelle ouverture. Néanmoins, je peux vous l’affirmer que, dans quelque temps, vous ne pourrez plus vivre autrement. 

Alors, laissez tomber les masques et sortez dans la lumière.

Bonne semaine tout le monde! 

Jocelyne Gagné (Mésange)



2 commentaires:

  1. Très beau message. J'espère que plusieurs personnes vont prendre le temps de le lire car, malheureusement une grande partie des gens portent des masques, et ce, même si ce n'est pas l'Halloween. Donner une image parfaite de soi au monde c'est tellement important! Selon la majorité. Il ne faut surtout pas laisser paraître nos blessures intérieures, suggère notre Hamster. Comment pouvons-nous guérir, si nous n'avouons pas la blessure que l'on porte. Soyons vrais et authentiques. Le monde ne s'en portera que mieux! Merci pour ce beau texte Jocelyne.

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour Joe, j'ai répondu en partie à ton message sur Facebook...

    "Tes propos invitent à la réflexion, à une prise de conscience. Et une fois qu'on sait, il ne nous reste qu'à agir en conséquence. Être vrai, c'est possible. En commençant maintenant. Et même si on dérape, on continue jusqu'à ce que ça devienne une habitude, un mode de vie."

    Voici la suite: Certes, on doit s'ouvrir si on veut laisser entrer le doux, le merveilleux, le lumineux de la vie. Certes, on se doit de regarder nos blessures avec indulgence, douceur et amour car après tout nous sommes comme des enfants qui apprennent à tâtons ce qu'est la vie. Ensuite? Et c'est là le plus difficile, montrer aux autres ce que nous avons appris à aimer de nous sans craindre que l'objet de notre amour soit dénigré ou rejeté. C'est un acte de foi. C'est faire preuve de courage et de force. J'ai encore beaucoup de chemin à faire avant d'avoir tout ce courage et cette force... mais, je suis en route! ;-)

    Merci de ton passage et j'espère te relire bientôt!

    RépondreSupprimer

Pourquoi garder le silence si vos mots peuvent construire, embellir et aussi changer le monde? Exprimez-vous!