Depuis quelques jours, vous n’arrivez plus à chasser la fatigue sous vos yeux bouffis; vous extirper du lit exige l’assistance CAA; votre menu quotidien se compose d'aliments surgelés et de nourriture en conserve, il vous arrive même d’envier la moulée de votre chien, ce repas si simple à préparer; votre dos s’affaisse et vos bras s’allongent, vous devez garder les mains dans vos poches pour ne pas vous écraser les doigts en marchant. La tête entre les jambes, vous envisagez l’avenir pas plus loin que la longueur de votre pas. Toute votre énergie s’est écoulée entre les lattes de votre beau plancher de bois. Vous êtes au plus bas…
Mais dites-moi, comment en êtes-vous arrivé là? Qu’est-ce qui vous a entraîné aussi bas?
Le surplus de travail, le stress, le manque de sommeil, les déplacements dans les embouteillages, les heures supplémentaires, l’acceptation de tâches dont personne ne veut, les imprévus, les déceptions, les frustrations, le manque de temps, le manque de tout, bref, tous ces agents sont dérangeants, agressants et épuisants. Au fait, qui donc les a laisser vous approcher, vous tenailler, vous agripper jusqu’à l’étouffement?
Vous vous dites que vous manquez d’air parce que la situation vous étouffe, mais il n’y a personne qui vous étrangle; il n’y a que vous! Vous êtes à la fois la victime et le bourreau. Regardez les choses en face, si vous vous êtes retrouvés aussi bas c’est que vous avez laissé aller la situation sans y apporter le moindre correctif. Vous avez choisi la conduite automatique pour éviter de penser, d’analyser, de chercher à comprendre ce qui se passait. Ne soyez pas surpris des résultats! Même si la voiture est de type automatique, il faut tout de même garder les deux mains sur le volant et les yeux bien rivés sur la route!
Arrêtez-vous un instant et analysez votre comportement. Vos décisions ou votre absence de décision vous ont entraîné dans une impasse. Vous êtes dans un cul-de-sac tant physiologique que psychologique. Il ne vous reste qu’une seule chose à faire : faire machine arrière et reprendre la route principale, car devant il n’y a qu’un vide immense. Alors voilà, même s’il n’y a aucun panneau de signalisation, ni garde-fou, même si vous n’avez pas de carte routière en main, suivez votre instinct, vous êtes capable de rebrousser chemin sans vous perdre. Oui, oui, vous en êtes capable!
Certes, refaire le chemin inverse est loin d’être agréable, car cela signifie revivre des émotions que vous avez vécues auparavant, mais tout compte fait, c’est tout de même mieux que de se retrouver dans une voie sans issue et qui plus est, sans espoir.
Enfin! Vous voilà de nouveau sur l’avenue principale. Deux choix s’offrent à vous: la conduite automatique ou manuelle. Cette fois-ci, assurez-vous de prendre en main votre vie. Dernièrement vous avez connu l’accumulation de tension, la fatigue, l’essoufflement, la déprime et par moment, l’énervement. Vous êtes allé plus loin que ce que vous souhaitiez au départ. Maintenant que vous êtes sur la bonne voie, regardez le tableau de bord de votre existence et choisissez de faire vous-même les accélérations, les dépassements, les changements directions et les arrêts. Assurez-vous d’être en parfait contrôle de votre vie. Rien ne se fait automatiquement, car derrière toute action il a un choix conscient ou non!
Lorsqu’on traverse une période plus difficile, notre réflexe est de s’apitoyer. On a cette fichue manie de faire le bilan de toutes les malchances que nous avons eues dans notre vie et même au-delà! Cela va mal et on ne voit pas comment ça pourrait aller mieux, mais la seule chose qui peut nous sortir de cette misérable situation c’est notre attitude, notre amour pour la vie, notre indulgence envers nous-même.
Alors choisissez-vous! Ayez confiance en vous-même, en votre capacité de prendre soin de vous. Ce n’est pas aux autres que revient ce privilège mais à vous-même. Ne laissez pas le monde entier choisir, décider, penser, créer à votre place. Votre vie est entre vos mains et non entre celles de votre voisin! Votre chemin de vie, c’est à vous de le tracer avec autant de détours et de lignes droites que vous voulez. C’est le vôtre et il est unique en son genre.
Ne vous laissez plus submerger par les requêtes de tous et chacun en répondant de façon automatique. Acceptez de collaborer et de participer aux projets des autres par choix délibéré, en toute conscience, et ce, tout en respectant vos limites personnelles. Se dévouer pour les autres en s’oubliant soi-même, c’est d’accepter d’être perdant au change. Si on aime les autres, on doit avant tout s’aimer soi-même et suffisamment pour prendre soin de soi. Aimer les autres tout en s’aimant soi-même, voilà le vrai message à retenir.
Un dernier rappel: à toujours agir de façon automatique on finit par se laisser entraîner par un courant qui n’est pas le nôtre et à s’épuiser à vouloir le combattre. Choisissez la conduite manuelle et elle vous mènera là où votre cœur souhaite aller!
À toutes et à tous, bonne route!
Mésange
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