Je ne crois pas être la seule pour qui l’écriture prend beaucoup de place dans la vie. Pour la majorité, elle peut être soit un loisir, soit une thérapie tandis que pour d'autres, elle est tout simplement un gagne-pain. Qu'elle soit essentielle ou accessoire, épisodique ou chronique, la rédaction est présente au quotidien pour l’ensemble de la population. Que ce soit sous forme de notes, de courriels, de communiqués, de lettres ou de cartes de vœux, l’acte d’écrire sollicite l’attention. Il serait mal avisé d’écrire spontanément sans avoir pris le temps de se relire, quitte à vérifier juste l’essentiel. Idéalement, on soignerait l’orthographe, la syntaxe, la ponctuation, le style et enfin l'apparence. Étant donné la rapidité à laquelle on doit répondre à chaque correspondance reçue, le mieux que l’on puisse faire, c’est de limiter les dégâts en écrivant moins. On opte pour un style télégraphique, nous épargnant ainsi bien des soucis et de temps perdu. On favorise le contenu plutôt que le contenant.
Les paroles s’envolent mais les écrits restent. On connaît bien cet adage puisqu'on soigne dans la mesure du possible tout ce qui est couché sur papier. On ne voudrait surtout pas mal paraître ou être ridiculisé à cause d’une écriture bâclée. La crainte d’être étiqueté nous habite et nous contraint à être vigilant dans nos écrits et c’est tant mieux!Néanmoins, qu’en est-il de nos pensées? Prenons-nous autant de soin dans la sélection des images qui nous passent par la tête? Malheureusement, on les laisse affluer. Elles envahissent tous les recoins de notre esprit, bloquant ainsi l’accès à notre disque dur. On n’a plus le temps de raisonner puisqu'on fait de la gestion de pensées : on empile, on empile jusqu’à ce que l'amoncellement s’effondre et on recommence. Impossible de mettre de l’ordre dans un tel chaos à moins d’être déterminé.
Les paroles s’envolent mais les écrits restent. On connaît bien cet adage puisqu'on soigne dans la mesure du possible tout ce qui est couché sur papier. On ne voudrait surtout pas mal paraître ou être ridiculisé à cause d’une écriture bâclée. La crainte d’être étiqueté nous habite et nous contraint à être vigilant dans nos écrits et c’est tant mieux!Néanmoins, qu’en est-il de nos pensées? Prenons-nous autant de soin dans la sélection des images qui nous passent par la tête? Malheureusement, on les laisse affluer. Elles envahissent tous les recoins de notre esprit, bloquant ainsi l’accès à notre disque dur. On n’a plus le temps de raisonner puisqu'on fait de la gestion de pensées : on empile, on empile jusqu’à ce que l'amoncellement s’effondre et on recommence. Impossible de mettre de l’ordre dans un tel chaos à moins d’être déterminé.
À mon avis, il est plus facile d’empêcher les pensées d’entrer que d'expulser celles-ci une fois à l'intérieur. Ne pas les stopper au moment même où elles se pointent, c’est d’accepter l’inévitable : elles vont encombrer l'esprit, pire encore elles vont se multiplier, se propager comme une épidémie. Donc, n’attendez pas d’être rendu au point de non-retour, décidez à l’instant de bloquer le passage. Regardez celles déjà en place, regardez-les de très près; ces pensées occupent et grugent votre présent avec les regrets du passé et les inquiétudes de l’avenir. Il n’y a rien de bien stimulant dans tout cela, juste un va-et-vient continu de sentiments négatifs composés de j’aurais-donc-dû et de et-si-jamais. Résultat, votre cerveau vit dans un perpétuel embouteillage de réflexions menant nulle part. Vous avez donné libre accès aux entrants. Dès lors, ils ont prit tellement de place qu’il n’y a plus d’espace pour l’essentiel, c’est-à-dire… vous!
Sans tomber dans une rigueur extrême, examinez avec soin vos pensées au moment même où elles surgissent. Décidez si elles méritent que vous leur accordiez temps et énergie. Surveillez ce qu’elles provoquent en vous: est-ce de l’abattement, de l’ennui, de la colère, de la tristesse ou est-ce plutôt, de la joie, de la satisfaction ou de l’enthousiasme? Songez-y deux fois plutôt qu’une avant d’ouvrir la porte à n’importe quoi car de vos pensées naîtront des actes et des actes s'implanteront des habitudes. Cela mérite qu'on y réfléchisse n'est-ce pas?
Les pensées tout comme les mots exigent un véritable travail de préparation et d'organisation mentales. Pour bâtir des phrases, des paragraphes et des textes, ça demande et de la réflexion et de la concentration. Pour construire sa pensée, il faut simplement préparer le terrain pour faire naître les bonnes idées, pour accueillir les réflexions pertinentes, pour éveiller le génie qui sommeille en chacun de nous. Sans une bonne dose d'attention et d'application loin d'être auteur de sa vie, on devient simple spectateur.
Soigner ses mots et ses pensées, c'est un travail à plein temps!
Mésange
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