Donner et recevoir, tout un art ! La suite...

Deuxième partie...

L’art de donner et de recevoir, ce n’est pas une simple question d’étiquette, c’est une façon de vivre conformément avec ses valeurs, de se sentir en accord avec les gestes que l’on pose et que nos actions soient le résultat d’une pensée claire et harmonieuse.

Cela dit, ce serait une fausseté de croire que l’on est en mesure de tout offrir. Il y a des éléments plus épineux qui demandent de notre part beaucoup plus de nous-mêmes, notamment notre temps et notre appréciation…

Donner du temps - Cette denrée non renouvelable semble très difficile à offrir de nos jours. La preuve, on préfère payer pour un service que d’effectuer le travail nous-mêmes. On a réellement peur de se départir de quelques minutes voire quelques heures pour en faire bénéficier les autres. Pourquoi donc appréhender l'idée d’offrir du temps quand en fait, il est disponible en quantité égale pour tous? Ce n’est pas une matière introuvable, rare et qui vaut son pesant d’or! C’est plutôt ce que nous faisons avec celle-ci qui détermine sa valeur. Le temps ne vaut rien, si on ne fait rien de particulier avec celui-ci. C’est un peu comme l’argent : s’il n’y a pas preneur, les dollars perdent de leur valeur. N’hésitez plus à offrir de votre temps; tôt ou tard vous verrez combien celui-ci deviendra inestimable et précieux!

Exprimer son appréciation - Difficile d’extraire de sa bouche des félicitations, de l’encouragement et des compliments! Ça nous coûte de valoriser son prochain. On craind de perdre quelque chose en extériorisant notre appréciation. Cela demande des efforts surhumains quand, dans le fond, c’est si simple de tirer son chapeau face aux bons coups d’autrui…

Dans l’article de la semaine précédente, je mentionnais que dans l’action de donner, il y a une part d’effacement. En clair, il s'agit de se mettre dans l’ombre pour laisser à l’autre toute la lumière; diriger le projecteur sur son prochain au lieu de le positionner sur soi; savoir accepter que l’autre se retrouve sur le podium et que tous les regards soient tournés vers lui.

Pas facile, n’est-ce pas? Cependant, il est possible d’y arriver sans se sentir dévalorisé, sans souffrir d’un quelconque sentiment d'infériorité… Il suffit de diriger son attention non pas sur soi mais sur l’autre. Il y a du bon à se trouver derrière le projecteur : on a le contrôle de l’éclairage. C’est à nous que revient le privilège de choisir sur qui diriger notre admiration et du même coup, de faire des heureux! Car tout compliment sincère ne tombe jamais dans l’oreille d’un sourd. Les gens se souviennent des bons mots et ces bonnes paroles peuvent servir de tremplin vers des actions parfois spectaculaires. Ne devenez pas un éteignoir mais un allumeur d’espérance! Allez-y, valorisez, exprimez votre appréciation, encouragez, stimulez, dites-le au lieu de le penser. Au final, vous n’aurez rien perdu, au contraire, vous gagnerez des sourires et de nouvelles amitiés. Vous aurez mis fin à une rivalité bien inutile. Et la bonne nouvelle dans tout cela? Ce que vous faites aux autres, on vous le rendra! N’ayez crainte, votre tour sous les feux du projecteur viendra inévitablement!

Être témoin de la réussite des autres nous permet de croire que le succès existe. Manifester notre bienveillance nous assure que le bonheur est accessible. Reconnaître l’honneur comme le résultat de nombreux efforts nous aide à croire qu’un jour notre tour viendra.

Pour terminer, rappelez-vous ceci : ce qui coûte le plus à l’individu, ce n’est pas de se départir de quelque chose, mais le fait de se départir de quelque chose au profit de son prochain.

Ne soyez pas avare de temps, ni mesquin de compliments; faites plaisir en tout temps!

Mésange

Donner et recevoir, tout un art! (1ère partie)