[Photographie - Site traditionnel Huron - Wendake] |
Je ne veux pas savoir ce que vous faites dans la vie. Je veux seulement connaître vos désirs, savoir si vous avez assez d'audace pour imaginer la réalisation de vos rêves les plus chers.
Je ne veux pas savoir quel âge vous avez. Je veux savoir si vous oserez vous rendre ridicule au nom de l'amour, d'un rêve ou de l'aventure de la vie.
Je ne veux pas savoir quelles planètes vous influencent. Je veux savoir si vous avez touché le centre de votre propre douleur, si les trahisons de la vie vous ont permis de vous ouvrir, ou si la peur de souffrir encore vous a fait vous refermer sur vous-même.
Je veux savoir si vous pouvez regarder la souffrance en face, la mienne ou la vôtre, sans essayer de la cacher, de l'atténuer ou de la nier.
Je veux savoir si vous pouvez laisser la joie vous habiter, la mienne ou la vôtre, si vous pouvez danser de bonheur et vous laisser remplir d'extase jusqu'au bout des doigts et des orteils, sans faire appel à la prudence, au réalisme, sans appeler les limites de la condition humaine.
Je ne veux pas savoir si l'histoire que vous me racontez est vraie. Je veux savoir si vous seriez capable de décevoir une personne pour rester fidèle à vous-même; si vous pouvez faire face à des accusations de trahison sans vous trahir vous-même.
Je veux savoir si vous pouvez être infidèle et ainsi digne de confiance.
Je veux savoir si vous êtes capable de saisir la beauté du quotidien, même quand tout n'est pas joli, et si vous pouvez nourrir votre vie de sa présence.
Je veux savoir si vous pouvez vivre malgré l'échec, le mien ou le vôtre, et tout de même vous tenir sur le rivage du lac et crier aux reflets argentés de la pleine lune: «Oui!»
Je ne veux pas savoir où vous vivez, ni combien d'argent vous avez. Je veux savoir si vous pouvez vous lever, après la nuit de la souffrance et de désespoir, malgré votre fatigue et votre douleur profonde, et faire ce qu'il faut pour nourrir les enfants.
Je ne veux pas savoir qui vous connaissez, ni comment vous avez fait pour arriver ici. Je veux savoir si vous resterez au centre du feu avec moi, sans reculer.
Je ne veux pas savoir ce que vous avez étudié, ni où, ni avec qui. Je veux savoir ce qui vous nourrit de l'intérieur, quand tout le reste s'évanouit.
Je veux savoir si vous pouvez être seul avec vous-même et si vous aimez vraiment la personne qui vous tient compagnie dans vos moments de solitude.
- Oriah (www.oriahmountaindreamer.com)
Tiré du livre "The Invitation" [Traduction Johanne Forget]
Merci Mésange pour nous faire partager ce joli poème amerindien, j'ai pris la liberté de le poser sur mon blog car il me correspond si bien entouré de mes tableaux.
RépondreSupprimerMerci chère Miriam et c'est un plaisir de te lire sur mon blogue! C'est vrai qu'il correspond à tes tableaux: profond, sensible et vrai! Reviens-me voir quand tu veux!
RépondreSupprimerBonne et belle journée!