Du bonheur à la cuillère...

[Photo tirée de MS Office]

En quête de bonheur – comme si le bonheur était un objet que l’on pouvait désirer, convoiter, pourchasser et au fin mot obtenir. Il n’est pas matière; on ne peut donc le posséder…

Mais qu’est-ce que le bonheur? Dans mon livre à moi, c’est un état d’âme, une sensation fugace ou prolongée où l’on se sent comblé. Ce qui m’amène à une seconde question :

Comment se sentir comblé quand notre environnement proclame le contraire, quand les médias affirment qu’il nous manque une ribambelle d’objets pour être heureux et quand le commerce implante des structures pour faciliter l’endettement des foyers et ainsi, augmenter le taux d’insatisfaction de chaque individu? Le fait de désirer une chose devrait nous servir de levier, de motivation pour agir et non de tremplin vers la frustration. Mais le désir est devenu un mal qui nous ronge… Si le voisin a les moyens de se procurer une BMW, alors pourquoi pas moi?

 

Tout simplement parce que je n’en ai pas besoin, je n’en ai pas les moyens et que ça ne fera pas de moi une personne moins brillante, moins intéressante et moins heureuse si je ne l’ai pas!

Le bonheur n’est pas matière…

Alors comment fait-on pour se sentir comblé quand notre monde tourne à l’envers? Et d’ailleurs comment être heureux sans le sentiment de contentement, sans la présence d’une parcelle de plénitude qui peut rendre notre vie si merveilleuse, si satisfaisante, si simple?

Le bonheur n’est ni cérémonieux, ni compliqué; c’est notre manière de l’envisager qui le rend inaccessible et méritoire. 

La sensation de bonheur ne s'opère pas au mérite; elle s’anime lorsque notre vision du monde change…

Être comblé de nos jours c’est une bataille perdue d’avance à moins que l’on change notre fusil d’épaule et que l’on jette au rebus nos stratégies pour obtenir le contentement.  Si un jour on veut éprouver du bonheur, se sentir satisfait à un moment ou à un autre, il faudra envisager d’être heureux aujourd’hui en accordant de l’importance aux petites choses, en appréciant ce que l’on a et ce que l’on est et en recevant chaque minute de notre vie comme un cadeau.

Au fond, être heureux c’est simple; on a juste oublié comment s’y prendre. Regardez les enfants dans un parc; ils s’amusent avec un rien. La compétition, l’envie, la jalousie et la frustration ne font pas encore partie de leur vie. Ils vivent l’instant présent et font de chaque minute (car le temps pour eux est très relatif) un instant de pur bonheur. Leur existence est composée de multiples petits plaisirs et c’est pour cette raison qu’ils ont l’air heureux, qu’ils sont bien dans leur peau et qu’ils se sentent en confiance. À leurs yeux, la vie est belle!

Avant d’entreprendre une quête où vous serez seul à rechercher un bonheur qui n’existe que dans les livres écrits par des hommes ou des femmes déçues par la vie, regardez autour de vous, tout peut être source de bonheur, de contentement, de plaisir, de félicité et de grande satisfaction!

Tout, vraiment tout peut être générateur de bonheur, il suffit de savoir regarder les choses autrement! Donc, pas question d’attendre ou de rechercher le bonheur; c’est dans la tête qu’il se construit et c’est dans le cœur qu’il s’installe. Alors, si vous voulez du bonheur, faites-le!

Et tant qu’à faire, à chaque jour prenez votre dose de bonheur...

Mésange