Voilà! J'en suis rendue à me confier à une grenouille puisque tous les psy de la région sont surchargés à prescrire des petits comprimés de bonheur. Ils n'ont plus le temps d'écouter: ils sortent le petit calepin et inscrive la dose recommandée (recommandée par qui au juste? Ça, aucun moyen de le savoir), le but étant de passer au suivant le plus vite possible. C'en est terminé de la chaise longue où les gens avaient le temps de s'épancher sur leurs problèmes et leurs états d'âme. De toute façon, même le client n'a plus beaucoup de temps. Résultat? Vite l'ordonnance et allez hop chez le pharmacien!
Elle a l'air sympa cette belle et grande grenouille et patiente de surcroît! Elle n'a pas bougé d'un iota depuis le début de mon déversement émotif. Une chance, car il y a des choses qu'on ne peut raconter qu'à son confesseur et encore, et de savoir qu'elle est condamné à l'immobilité c'est rassurant; je sais que mon trop plein n'ira pas plus loin que ce banc de parc! J'aurais bien aimé me raconter mes tourments du moment, mais j'étais trop absorbée. Alors au diable le tête-à-tête avec moi-même et vive les grenouilles en bronze! Elles seules savent écouter et garder le silence!
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| [Photographie prise par G. Fontaine, Boston - MA] |
Je suis sortie de ma consultation rassurée et sans papier d'ordonnance. Le simple fait de parler sans être interrompue, jugée ou moralisée m'a permis de prendre conscience que mes problèmes étaient insignifiants face à la profonde agitation du monde. Que l'action de ventiler a donné lieu à un bon nettoyage de mes pensées chassant ainsi les immondices que j'ai laissé s'entasser. Que l'idée même de savoir que tout ce qui a été divulgué demeurera secret a servi à me réconforter.
Ouvrir la porte de son coeur juste quelques instants n'a rien de bien sorcier... Ce qui complique la donne c'est à qui vous l'ouvrez!
Dans ce cas, à défaut de psy, consultez les grenouilles!
Mésange
On la retrouve à Boston cette fameuse grenouille? Alors, il faudrait bien que je fasse un petit voyage à Boston. Moi aussi j'ai des choses à lui confier. Parfois, ça fait du bien vider son sac. Ordonnance? Non merci. Pas nécessaire. Je retrouve une bonne dose de bonheur dans les petits plaisirs: un délicieux cappuccino ou un petit verre de vino rosso. Très beau blog Mésange. Des textes qui font vraiment réfléchir. Un beau bonjour à ton chum.
RépondreSupprimerRobert
Cher Robert,
RépondreSupprimerLa grenouille est assise dans le "Boston Common Park"- c'est un beau parc et bien aménagé pour la promenade. De plus, si on souhaite étirer le pas et prendre une bonne bouffe, il y a le resto-bar "Cheers" (inspirée de la série télévisée)dans le quartier chic de Beacon Hill. Donc, il y a plusieurs endroits pour "vider son sac" et le remplir par de beaux souvenirs! Je n'ai pas de crainte à te suggérer les bistros à café car tu es à Boston, l'endroit où les petits plaisirs sont nombreux. Alors, bonne visite à la "grenouille"!
Je connais le "Boston Common Park" mais je l'ai vu de loin et je ne me suis jamais arrêté pour vraiment l'apprécier. Je connais aussi l'émission "Cheers" (mon "sit-com" préféré des années 80) mais je ne suis jamais allé au resto-bar. Mes visites à Boston ont toujours été en éclair et je constate maintenant que je dois retourner. C'est une ville moderne mais qui ne ressemble pas aux autres métropoles américaines. J'aime beaucoup l'architecture des nombreux édifices de l’époque coloniale, parfait pour mon oeuil de photographe. Il faut aussi que je dise bonjour à la grenouille. Bon week-end à vous deux.
RépondreSupprimerSalut Robert,
RépondreSupprimerIl faudrait les sept vies d'un chat pour visiter et profiter des endroits formidables dont parlent les grands explorateurs de ce monde, mais je suppose qu'une vie c'est suffisant! Comme ça, on doit choisir nos coups de coeur, laissant aux autres la possibilité d'être différents. Ainsi chaque récit est agréable à entendre! Pour un photographe tel que toi, tout peut être mis sur pellicule... Méchant casse-tête quand il faut choisir les sujets à photographier quand il y a tant à voir!Le choix, c'est la seule vraie liberté que nous puissions avoir, alors aussi bien l'exercer à tous les jours, à la moindre occasion.
C'est vrai que Boston est une belle ville. Elle est encore plus belle si on la regarde à travers les yeux de son(sa) chéri(e)... Donc, c'est une ville à visiter bras dessus, bras dessous. Boston c'est le Venise des Américains!
Et n'oublie pas de faire mes salutations à la grenouille!