Avec la saison automnale qui s’achève, ce n’est pas surprenant qu’on ait pris la direction de la Vallée-du-Richelieu pour voir les dernières couleurs. Nous avions besoin de prendre l’air et le Mont St-Hilaire s’avérait l’endroit tout indiqué pour aller marcher sur les sentiers. Mon compagnon de vie avait choisi la piste pain de sucre non pas parce qu’il a la dent sucrée mais bien pour le point de vue. Même s’il avait plu énormément la veille, le sentier était humide mais non détrempé. Durant la première partie du trajet, la progression se fit sur une pente légère. Néanmoins à la deuxième partie, la véritable ascension débuta. Les rochers étaient présents, comme si un géant avait joué aux dés avec les blocs de pierre; il y en avait partout. Se barrer les pieds dans de tels obstacles entraînerait systématiquement une blessure importante. Nous avions intérêt à regarder où nous mettions les pieds! À ce moment de la randonnée, la conversation se fit silencieuse, tous deux trop absorbés par l’irrégularité du terrain. Après plus de deux heures de marche (parce qu’on avait pris des clichés en chemin), on a finalement atteint le sommet sur lequel il a fallu se hisser avec un câble. Quelle vue surprenante! Et quel vent! À chaque pas on manquait de se faire renverser! Nous n’étions pas les seuls à avoir réussi. D’autres randonneurs étaient assis à contempler le même panorama et tous avions besoin d’extérioriser cette impression de vastitude et d’ascendance sur le monde. Certes, on avait pompé l’huile pour atteindre notre but, mais l’effort en valait le coup!
La vie ressemble à cette ascension dans la montagne. Si on part avec un minimum d’équipement, on risque de trouver la traversée beaucoup plus agréable, voire plus amusante. D’un autre côté, si on s’aventure en terrain inconnu sans équipement de base, ni boussole, ni carte, on s’expose à bien des mésaventures et l’épisode qui devait être agréable à l’origine risque de se terminer de façon regrettable. C’est un choix. Certains me diront qu’ils n’ont pas de temps à perdre à se préparer; qu’il est préférable d’agir avec spontanéité. Si vous croyez que le fait de se préparer est une perte de temps, vous en perdrez davantage lorsque vous ferez du sur place parce que vous êtes totalement perdu. Le temps que vous pensiez avoir récupéré au départ, vous l’aurez gaspillé en cours de route en empruntant le mauvais chemin ce qui vous vaudra de nombreux détours. Quand vous souhaitez atteindre un objectif dans la vie, vous devez vous préparer : vous aurez à utiliser une carte (un but) pour savoir où vous souhaitez vous rendre et une boussole (un plan) pour vous orienter. Sans le quoi ni le comment vous risquez d’arriver nulle part.
Avant de partir en excursion, vérifiez si vous savez où vous allez et comment vous y rendre. C’est absurde, vous me direz, mais si vous ne le savez pas, jamais vous n’atteindrez votre destination.
Dans la vie comme en montagnes, l’important c’est de savoir où l’on va afin de ne pas se retrouver… ailleurs!
Mésange
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